Grand fan de Tetris devant l'éternel, j'ai longtemps vécu en pensant qu'aucun soft de réflexion ne pouvait lui arriver à la cheville. Du moins, jusqu'à ce jour à marquer d'une pierre angulaire. En effet, Puzzle League DS aura réussi à monopoliser toute mon attention de la journée et à faire monter mon cerveau de ouf malade très haut dans les tours. Je vais déjà commencer par vous en expliquer le principe diabolique avant de me lancer dans un discours exclusivement exégète. Le concept est fort simple : des lignes aléatoires de briques de différentes couleurs émergent impérialement du bas de l'écran et vous devez former des regroupement de 3 briques identiques (au moins) pour les faire disparaître et marquer des points. Votre seule action sera de pouvoir les déplacer horizontalement, de gauche à droite ou inversement... Dit comme cela, ça n'a guère l'air d'être très folichon. Mais pourtant en pratique, je peux vous assurer qu'on arrive à prendre un pied phénoménal (la-la-lala-lalaaaaa... !). Et que Dieu m'en soit témoin (même si ma grande théorie consiste à dire qu'il a créé puis qu'il est parti comme un gros lâche).

Une ergonomie idéale

Bien évidemment, la valeur ajoutée indéniable de Puzzle League DS réside dans la technologie ramenarde de l'écran tactile de la portable de Nintendo, qui se prête à merveille à ce genre de jeu. En terme d'ergonomie, on atteint le nirvana vidéoludique. Bouger les diverses pièces du bout du stylet est d'une simplicité déconcertante et d'une précision redoutable. Du coup, on est libre de se concentrer exclusivement sur les casses-têtes sans se préoccuper de la partie motrice du jeu. Pour ce qui est des graphismes, on ne va pas se lancer dans une tirade dithyrambique : c'est un amas de blocs colorés qui évolue sur une image de fond sélectionnable dans les options. Mais le but principal est atteint. A savoir que le soft nous offre une lisibilité parfaite des pièces et des diverses problématiques à résoudre. Et dans mon pays, c'est tout ce dont j'ai besoin pour m'amuser comme un petit fou !

Save the cheerleader, save the world !

A l'instar du préhistorique mais démiurge Tetris, Puzzle League DS possède ce petit quelque chose qui fait que l'on reste rivé à sa console comme un vieux nerd tout pourri. L'addiction et le plaisir de jeu ayant la fabuleuse propriété de courber l'espace temps de celui qui s'y investit. A un niveau supérieur de compréhension des finesses du soft, on se délectera également à provoquer des combos d'annihilation de briques en chaîne, par un assemblage de pièces mûrement pensé. Ce spectacle réjouissant ne manquera d'ailleurs pas de nous confronter à notre propre intelligence narcissique, nous enfermant dans une sorte de satisfaction docte et égocentrique perpétuelle. Si on ajoute à cela une quinzaine de modes de jeu hétéroclites, la possibilité de se mesurer à un keum connecté sur le ouaibe situé à l'autre bout de la planète, d'affronter ses amis dans des parties endiablées en quatuor, de chatter via le Wifi... on obtient au final un jeu de réflexion très complet, qui n'a pas inventé le fil à couper l'eau chaude mais dont l'ergonomie et les challenges s'avèrent fort jouissifs. Moi en tous cas, il ne m'en faut pas plus pour m'occuper royalement aux gogues.