Comme je suis bête et discipliné, lorsque je teste un jeu, je lance toujours le tutorial avant de me lancer dans l'aventure solo. Premier stress : la chose est franchement lourde... Dans son intégralité, il dure une bonne heure, montre en main. Tout ça pour finalement se rendre compte que ça se joue comme un bête Colony Wars de l'époque PSone. La suite confirme ces premières sensations : si la jouabilité est bien pensée, elle est surtout déjà vue et revue, mais c'est principalement le déroulement des missions qui est routinier. Attaques, protections de cargos... On a déjà pratiqué ça maintes fois. Lorsque l'on développe un jeu au gameplay éculé, on peut recourir (et c'est même conseillé en fait) au vieux truc qui consiste à lui attribuer une ambiance particulière, une âme, qui parviendrait à faire oublier ses carences ludiques. Là encore, Project Sylpheed ne le fait pas. On se retrouve dans le classique scénario caricatural de la jeune pilote débutante qui lutte contre les super méchants. Le tout illustré par un look manga et accompagné de dialogues surjoués.

Une ritournelle ennuyeuse

Reste que les missions sont tout de même pêchues et ne manquent pas de rythme. Le nombre d'ennemis à l'écran peut être étonnamment élevé, mais en contrepartie on se retrouve avec des chutes de framerate aussi soudaines que violentes. La faute sans doute aux traînées de couleur laissées par les vaisseaux, qui innondent l'écran par moment et que la console a de toute évidence du mal à gérer. Un choix esthétique qui laisse pantois, étant donné qu'en plus de ne pas être particulièrement joli, un écran aussi chargé en traînées de lumière, ça agace très rapidement (j'estime l'espérance de vie d'un épileptique à quinze minutes maximum).

J'ai soif !

Comme j'ai envie d'aller siffler un verre en terrasse, je ne vais pas m'étendre pendant des heures : Project Sylpheed est un jeu d'un conventionnel agaçant, graphiquement très médiocre et pas inspiré du tout, qui ne plaira sans doute qu'aux fans du genre qui doivent bien s'ennuyer depuis plusieurs années. Ils doivent être au moins deux.