nintendogs était à mon sens un des jeux qui exploitait avec le plus d'ingéniosité les capacités de la Nintendo DS et qui pouvait être considéré comme une sorte de Tamagotchi ultime, à la différence près que l'on ne voit ni naître ni mourir son chiot, et qu'il n'y a aucune chance que celui-ci souille son espace de vie. Bref, dans son domaine qui se résume à laisser croire aux bambins que le chien virtuel à l'écran "c'est tout comme un vrai" (à l'exception des poils dans l'appart et des chaussures à mille blindes dévorées...), nintendogs excellait. Disons-le d'emblée, nintendogs + cats sur 3DS, la version qui nous intéresse aujourd'hui, partage les mêmes qualités que son aîné et propose un contenu quasi identique, à ceci près que les chiens profitent désormais de la puissance graphique de la 3DS, de ses fonctionnalités sans fil (Streetpass en tête) et évidemment de sa 3D.

On prend celui-là ?

La formule de nintendogs + cats, vous la connaissez déjà car elle n'a pas changé d'un iota : une fois acheté à prix d'or, il faudra éduquer, laver, nourrir, bichonner, promener votre animal. Selon la version que vous aurez choisie en magasin (ils sont malins chez Nintendo...), vous aurez le choix entre neuf races, les trois jeux en comptabilisant vingt-sept. Shiba Inu, Boxer, Golden Retriever, Loulou de Poméranie, Berger allemand, Chihuahua, à vous de déterminer laquelle de ces bestioles est la plus kikinou. En ce qui me concerne, j'ai choisi un Welsh Corgi, ce petit chien dont Ein dans Cowboy Bebop est un illustre représentant. Comme dans la version DS, il a fallu la nommer (c'est une femelle) et cela se fait évidemment via le micro de la 3DS. C'est aussi au son de la voix que la bestiole m'obéit, une fois que je lui ai fait assimiler (et donc enregistrer via le micro) un ordre. La brave bébé chienne s'exécute donc au son de "assis", "couché", "saute" et tutti quanti... Si ça vous amuse, vous pouvez aussi lui faire comprendre que "crève charogne" est l'ordre pour faire une cabriole. Mais ça, c'est plutôt du ressort de Trazom...

C'est bien mon bidou ! T'es beau mon kiki !

Être un bon maître ou une bonne maîtresse est un facteur essentiel du jeu bien sûr, car le seul moyen de gagner de l'argent dans nintendogs + cats est de participer et de remporter des concours de lancers de frisbee, de courses au leurre ou des défilés canins. N'oubliez pas de caresser gentiment votre compagnon avec votre stylet dès qu'il se comporte comme il se doit, celui-ci n'en sera que plus obéissant. Mais remporter de l'argent ne suffit pas seulement à vous procurer d'autres chiens mais également à lui acheter des déguisements, des jouets et à meubler votre appartement avec par exemple, un sublime panier en osier pour Médor. Mais si vous avez une notion aiguë des vraies valeurs de la vie, vous savez bien qu'un panier en osier n'est jamais aussi bien rempli que par un félin... Faut que j'arrête l'herbe à chat moi...

Le chat, meilleur second rôle

Les minous, ces créatures fantastiques que l'on a tous envie de posséder et de câliner, font donc leur apparition dans ce nintendogs + cats. Mais alors, a-t-on affaire à un Nintencats pour autant ? Vous l'aurez remarqué si vous avez observé avec l'oeil du lynx la jaquette du jeu, il est bien écrit "+ cats". En effet, les chats font office de bonus et ne sont d'ailleurs proposés qu'après quelques heures de jeu. Trois races de félins sont présentes : Européen, Siamois et Persan. Le chat Sphinx aurait peut-être effrayé les enfants... Ceci dit, on comprend aisément le choix de Nintendo de garder comme "héros", les clebs. Bien qu'adorant les matous, je dois bien avouer que le mien ne m'a jamais rapporté un frisbee ou une balle. Dans nintendogs + cats, c'est évidemment la même chose : si votre chaton sera très doué pour être supra mignon, ronronner, quémander de la bouffe, niveau rattrapage de boomerang (oui, oui), la peluche fait pâle figure face aux canidés. Mais que voulez-vous, on leur pardonne tout... Sushi, descends de cette p***** de table !!

Pas bouger d'un poil !

Je vous l'expliquais plus tôt au niveau du game system, nintendogs + cats ne change pas d'un poil par rapport à son aîné. Là où les choses évoluent cependant (outre la présence des chatons), c'est en terme de réalisation et grâce aux nouvelles fonctionnalités de la 3DS. Les chiots qui bénéficient désormais de plus de polygones sont vraiment saisissants de réalisme dans leurs attitudes et la 3D les rend encore plus vivants, mignons, comme presque palpables. Le seul léger bémol que l'on pourrait émettre concerne "l'humanisation" des visages de nos animaux, qui de mon point de vue est plus effrayante qu'attachante. Rassurez-vous, c'est très subtil. Les balades sont également plus sympathiques, avec des environnements différents, où l'on pourra rencontrer sur son chemin des Mii croisés dans la vraie vie en train de promener leur cabot. Mais le plus formidable dans tout ça, c'est l'interaction que propose la 3DS. En effet, quelle ne fût pas ma surprise lorsque je découvris dans ma partie, une invitation de la part de Nolife-d'en-bas pour aller jouer avec leur petit Shiba et ma petite Luna, au parc, tous ensemble ! Car oui, une fois croisé une 3DS ayant des données de sauvegarde nintendogs + cats dans votre entourage, vous pouvez rencontrer et jouer avec le chien du propriétaire de ladite console sans que celui ne soit connecté simultanément. Mais là où l'idée est magistrale, c'est qu'une fois une race de chien que vous ne possédiez pas dans votre version du jeu a été rencontrée, vous pouvez vous la procurer au chenil ! Raison de plus pour trimbaler sa 3DS partout avec soi.

nintendogs + cats reprend exactement la formule de nintendogs, y ajoute une pincée de chats, une bonne dose de 3D, rehausse son aspect graphique et bonifie le tout avec le Streetpass, pour un résultat qui est évidemment convaincant. On regrettera peut-être un contenu qui s'épuise assez vite (peu d'épreuves et peu de liberté pour notre animal) mais aucun doute que nos chères têtes blondes y trouveront leur compte. Bonne nouvelle pour les parents : ce n'est pas encore demain que vous céderez à leur caprice d'avoir un chien, un vrai, à la maison.