Dorénavant débarrassé de latences désagréables dans les contrôles, le zapping rétrospectif de la ludothèque NES se poursuit suivant la même formule. Pour mémoire, ces jeux ne sont pas présents en intégralité, mais savamment découpés sous forme de challenges à déverrouiller au fil de performances chronométrées. Il s'agit tantôt d'extraits tirés des versions d'origine baignant dans leur jus (ralentissements y compris), tantôt de déclinaisons qui viennent revisiter ces oeuvres selon divers procédés plus ou moins fantaisistes. De tels morceaux choisis conservent un indéniable intérêt, pédagogique pour les uns, nostalgique pour les autres. Et la qualité des titres de cette sélection, globalement supérieure à celle du premier volet, rend l'expérience encore plus exaltante. Leur gameplay plus élaboré justifie la durée sensiblement allongée des séquences, sans que le tempo des stages n'en souffre outre mesure.

Remixage sélectif

Les remixes se révèlent moins nombreux en revanche, l'aura de ces productions mythiques n'ayant pas suffi à inspirer davantage la petite équipe d'indiesZero. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de varier les stratagèmes : altérations visuelles, remakes anachroniques, mélanges de jeux aux horizons (très) distincts, ces artifices sont rarement exploités plus d'une fois. Néanmoins, la pénurie de vraies idées neuves a entraîné le recyclage de celles du précédent opus. Il reste heureusement quelques belles trouvailles, comme un Link ou une Samus cassant les briques du Royaume Champignon en quête de pièces, un Kirby opposé à Whispy Woods sous le regard oppressant de Boos, un Dr. Mario avec des virus mobiles ou des gélules qui passent de la couleur au noir et blanc (ce puzzle game est sorti à l'époque simultanément sur NES et Game Boy), sans oublier le premier niveau de Super Mario Bros. rebâti dans l'univers de Super Mario Bros. 3.

Super Remix Bros.

A propos de nos omniprésents plombiers moustachus, un certain Super Luigi Bros. permet de parcourir l'ensemble des huit mondes de Super Mario Bros. à l'envers en bondissant deux fois plus haut. Une variante étonnamment rafraîchissante qui suggère que les développeurs n'ont pas été insensibles aux critiques regrettant l'absence de jeux complets, toujours insidieusement soulignée par les liens vers l'eShop placés en embuscade au sein de l'interface. Plutôt généreux, NES Remix 2 inclut un mode Championship, offert en guise de récompense si l'on possède également le premier épisode. Cette épreuve de scoring liée à un classement en ligne fait office de clin d'oeil au fameux Nintendo World Championships, les cartouches utilisées pour ce concours étant devenues des objets de collection très recherchés, et parmi les plus onéreux. Faut-il y voir une façon pour Nintendo de rappeler que la passion du rétro gaming ne coûte pas forcément cher ? En tout cas, les fans sauront sans doute apprécier ce message à sa juste valeur.