Parce que j'ai passé plus de temps avec Sylvain Chavanel en échappée qu'avec des membres de ma propre famille, parce que je porte le bob Cochonou tout le mois de juillet, j'attendais beaucoup de cette nouvelle itération du jeu officiel du Tour de France 2018. Malheureusement, comme chaque année, le boyau s'est dégonflé avant même d'avoir fait le tour des nouveautés (arrivée du championnat du Monde et de Paris-Roubaix, intégration des pics de formes, apparition de nouvelles consignes individuelles,..). Contrairement à son homologue PCM, qui met l'accent sur la gestion d'une équipe de cyclisme, TDF 18 jette son dévolu sur l'aspect individualiste de ce sport puisque l'on incarne qu'un seul athlète pendant la Grande Boucle et les compétitions majeures. Un parti-pris, qui limite l'intérêt du jeu, même si Cyanide multiplie les modes de jeux (Pro Team, Pro Leader, My Tour,...) pour enrichir l'expérience. Si l'ambiance visuelle reste de bonne facture, malgré l'alliasing et les chutes de framerate, et le gameplay intelligent, entre stratégie et dextérité, on ne peut que déplorer l'immobilisme du studio depuis l'épisode précédent. Comme si les développeurs défendaient avant tout leur place sur le podium plutôt que de marquer l'Histoire de leur sport. Un manque de panache regrettable alors que la licence a un potentiel aussi énorme que Christopher Froome après un passage à la pharmacie. Reste que l'amour du vélo de Cyanide reste le plus beau des médicaments.