Dans Sonic Colours, Sonic et Tails se retrouvent transportés dans un mystérieux parc d'attractions spatial ouvert par le Docteur Eggman. Rapidement, les deux compères découvrent que ce lieu de divertissement n'est qu'une façade. L'ennemi de toujours du hérisson a enlevé des populations extraterrestres, les Wisps, afin d'exploiter leurs pouvoirs et détruire Sonic. L'intrigue n'a absolument pas évolué depuis la version Wii et elle est pour le moins simple. La narration du jeu ne se prend cependant pas au sérieux et s'amuse même avec les clichés liés aux aventures du hérisson.

Le véritable intérêt de Sonic Colours ne réside pas dans sa trame mais dans son gameplay. Et ce constat est toujours aussi vrai dans cette version Ultimate. Lors de la création de cet épisode, la Sonic Team était clairement inspirée. Le gameplay se dévoile petit à petit et il est possible de découvrir dans chaque monde des idées spécifiques à chacun d'entre eux. Divers types de plates-formes sont exploités ici et le joueur dispose de plusieurs moyens d'envisager la plupart des niveaux.

Sonic sur tous les fronts

Les développeurs ont appuyé la verticalité des niveaux et les différents stages regorgent de zones cachées. Pour tout trouver dans chaque stage, il est nécessaire de les refaire à plusieurs reprises et d'apprendre à utiliser correctement les Wisps. C'est la couleur de ces petits aliens qui détermine les pouvoirs temporaires qu'ils confèrent à Sonic. Plus le joueur connaît les niveaux et maîtrise les Wisps, plus il traverse les niveaux avec aisance et classe. L'association gameplay, level design et mise en scène donne véritablement envie de refaire les niveaux plusieurs fois pour tout débloquer et avoir la meilleure note possible.

Pour qui joue à Sonic Colours Ultimate sur PS4 ou PS5 (par exemple), le gap technique avec la version Wii originale est évident. Grâce à la HD, le jeu est plus net et les couleurs plus vives. Alors oui, les environnements ont clairement été conçus pour la Wii. Mais cela n'est pas trop gênant. D'autant plus que cette nouvelle version a un autre avantage majeur : les 60 fps. Sonic oblige, plus les choses vont vite mieux c'est. Et ici, cette fluidité boostée est clairement appréciable. D'autant plus que Sonic ne souffre pas des problèmes de perte de contrôle vus dans certaines de ses aventures en 3D.

D'une manière générale, les principaux reproches adressés à la technique de Sonic Colours Ultimate résident dans deux points. Le premier est une légère latence qui peut être ressentie lors de certains inputs. Il s'agit heureusement là d'un problème peu fréquent qui n'empêche pas de progresser dans l'aventure. Le second correspond à la compression originale des scènes cinématiques. Si du temps de la Wii cette dernière ne posait pas de problème, ces vidéos prennent un coup lorsqu'elles sont diffusées, par exemple, en 4K. Dans l'ensemble, les soucis sont clairement d'ordre mineur.

(Tous) petits bonus

Pour ce qui est du contenu inédit ajouté au jeu, inutile de s'attendre par exemple à un monde inédit. SEGA s'est en effet contenté d'ajouter un mode Rival Rush permettant de faire la course avec Metal Sonic dans une poignée de niveaux. Le challenge est corsé, et haletant, mais pour le moins court. Des éléments de personnalisation de l'apparence du hérisson pressé ont également été ajoutés et sont à débloquer. Mention spéciale, aux petites références aux jeux SEGA à débloquer elle aussi. Elles ne servent à rien (et n'apparaissent pas) in-game, mais elles font plaisir à voir.

Même si ces ajouts sont peu nombreux, là n'est clairement pas l'intérêt de Sonic Colours Ultimate. Le plaisir réside ici dans la possibilité de (re)découvrir un titre de qualité sublimé par des machines plus récentes. Chez les joueurs réceptifs à l'univers de la mascotte de SEGA, Sonic Colours Ultimate est clairement un titre à posséder avec des jeux comme les épisodes Mega Drive, les Sonic Adventure ou encore Sonic Mania.