QU'APPORTE LA PS4 PRO ?


Robinson : The Journey dispose d'une mise à jour de compatibilité PS4 Pro. Retrouvez ci-dessous les spécificités du jeu lorsqu'il tourne sur ce support.

Notre avis : Attention ce jeu n'est compatible qu'avec le PlayStation VR. Crytek annonce pour le patch PS4 Pro un meilleur rendu SSDO/SSAO (outil permettant de gommer l'aliasing) pour les effets de lumières, une plus grande distance de vue, un meilleur filtre de texture et une génération plus détaillée de l'environnement (moins de clipping). Dans les faits, et casque de réalité virtuelle sur la tête, le clipping est effectivement bien moins présent que sur PS4 classique, mais reste encore bien présent à certains endroits quand la végétation est vaste. L'aliasing est quant à lui aussi réduit, mais il ne faut pas s'attendre à quelque chose de magique, on peut toujours en déceler la trace au cours de l'action. Pour le reste, je n'ai noté aucune différence vraiment notable. Contrairement à un rendu sur écran classique, la réalité virtuelle a tendance à capter l'attention sur autre chose que les détails de ce type, mais même en analysant longtemps ces aspects, la différence est loin d'être flagrante.

Le postulat de départ de Robinson : The Journey a tout pour plaire. Vous incarnez un jeune enfant rescapé du crash d'une navette spatiale sur une planète inconnue et peuplée de dinosaures. Le pitch est donc accrocheur et se présente un peu comme un Monde Perdu nouvelle génération, teinté de science fiction.

Il était une fois...

Le personnage principal se nomme Robin, et malgré sa voix très féminine, il ne s'agit pas d'une petite fille mais bien d'un petit garçon. C'est d'ailleurs en ce sens la seule erreur de la version française, puisqu'elle reste au demeurant excellente. Le lien entre Robin et Higs, le petit robot qui nous accompagne, est très intéressant est reste la seule attache avec l'humanité que garde notre héros. Plus qu'un simple robot, il possède une véritable intelligence artificielle et reste notre guide, notre allié et notre ami pendant toute l'aventure. Très vite cependant, on se rend compte que Higs n'est pas le seul ami de Robin, et que le petit homme pourra aussi compter sur l'aide de Leika, un bébé tyrannosaure au comportement de petit chien, qui pourra vous aider grâce à ses rugissements notamment. Bref, si l'histoire n'est pas forcément extrêmement fouillée, elle a le mérite de proposer des relations vraiment intéressantes à suivre... et surtout à vivre.

C'est beau mais...

Ce que l'on regrette, c'est que ce n'est pas le crash de la navette en lui même qui est montré ici, comme dans les vidéos promotionnelles, mais plutôt l'après crash, de longs mois après. On aurait aimé connaitre plus en détail la façon dont le couple humain-robot a survécu à cette catastrophe. Une fois cette déconvenue passée, on peut enfin rentrer pleinement dans l'aventure et se rendre compte que pour une fois, il s'agit en effet non pas d'une basique expérience en réalité virtuelle, mais bien d'un vrai jeu, avec ses mécaniques propres et son gameplay singulier. Le monde qui nous entoure est extrêmement fouillé. Ce n'est clairement pas une claque graphique et ce n'est pas dénué de défauts techniques, mais la direction artistique est fort bien réussie. Les dinosaures paraissent réels, la jungle luxuriante fait son petit effet et les sensations de hauteurs et de démesure sont très réalistes (attention au vertige pendant l'escalade). Au niveau de la technique pure, ça reste au niveau de ce qui se fait en réalité virtuelle. Les textures font parfois peine à voir, mais "l'effet réalité virtuelle" permet de ne pas trop porter notre attention là-dessus. En revanche, là où ça fait mal, c'est au niveau du clipping... On a bien souvent des morceaux entiers de jungle (fleurs, feuillages, arbres) qui apparaissent d'un coup à quelques mètres de nous. Comme expliqué précédemment, on pardonne cependant ces déconvenues grâce à l'immersion qu'apporte la réalité virtuelle.

Un gameplay bien pensé, mais qui manque de précision

Contrairement à une tendance globale de la VR, notre personnage ne se téléporte pas de zone en zone mais avance de manière fluide dans son environnement, comme dans n'importe quel jeu classique. Un bon point pour le réalisme et l'immersion, mais un mauvais pour le "motion sickness". Au bout d'une heure, on commence en effet à sentir quelques effets dans notre estomac, mais rien de bien grave non plus, du moins si l'on reste assis. Debout, c'est en effet une autre histoire, et je n'ai même pas pu essayer plus de 10 minutes. Autre souci pouvant devenir très gênant : les douleurs au niveau du cou. À de très nombreuses reprises, on est en effet amené à escalader (on sent d'ailleurs que l'expérience du jeu The Climb, qui est aussi un bébé des studios Crytek, a servi), et on a donc constamment la tête en arrière pour regarder en l'air. À la fin d'une séance de 2 heures, on a le dos en miette et on est proche du torticolis. C'est dommage, car le reste des mécaniques de jeu s'adapte très bien à la VR, malgré certaines imprécisions qui sont présente au niveau des objets. Il peut ainsi arriver que notre tête traverse le décor sans trop savoir pourquoi et il est parfois bien ardu d'évaluer les distances, surtout lors des séances d'escalades où l'on doit déjà prendre garde à notre propre vertige.

La vie grouille autour de vous

Heureusement l'aventure prend le dessus et on a toujours envie d'en découvrir d'avantage sur la mystérieuse planète sur laquelle on échoue, d'autant que c'est toujours rondement amené à nous. Passage dans les jambes d'un brachiosaure (long cou), menace de raptors au pied d'un arbre, rugissement de T-rex au loin... Nous sommes clairement dans un "Welcome to Jurassic Park". La vie grouille autour de nous, des insectes rampent sur les parois rocheuses, des oiseaux volent au dessus de notre tête... La vie trouve toujours un chemin, comme dirait l'autre. Toute personne passionnée de dinosaures (ou qui le fut durant son enfance) devrait tester ce jeu. L'ambiance fait clairement 80% du travail, car pour le reste on assiste à une succession d'énigmes assez simples (mais non moins sympathiques). Le jeu vous demandera par exemple de rebrancher le courant dans certaines zones pour pouvoir continuer, et il faudra pour cela passer par l'interface de notre robot Higs. Dommage qu'on ne puisse pas utiliser le PS Move, car la manette n'est clairement pas le meilleur atout pour jouer au jeu. Ironie du sort, le personnage principal garde toujours dans sa main droite un outil qui ressemble à s'y méprendre au fameux PS Move ! On espère qu'un patch viendra résoudre ce problème.