Panique en sous-sol

"Cauchemar" nous propose d'incarner ce pauvre Clancy, enfermé dans le sous-sol de la ferme Baker. Ici, il faudra repousser 5 vagues de Mycomorphes bien plus énervés que dans l'aventure principale, chacune d'elles s'étalant sur 7 à 8 minutes dans une atmosphère étouffante... Ce huis clos sous pression au rythme efficace offre donc une bonne quarantaine de minutes à tenter de rester en vie pour se retrouver face au boss final, qui n'est autre que ce cher et tendre Jack, qui s'accroche décidément fortement à la vie.

Pour se défendre, Clancy doit fabriquer armes et soins, mais aussi améliorer ses capacités grâce à des matériaux générés en continu pendant chaque vague via deux compresseurs qu'il faut actionner manuellement. Améliorations de vie, vitesse de rechargement, soins, pistolet, lance-grenades, fusils, munitions... tout doit être concocté par ses soins au coeur de l'action. Notez que ces matériaux peuvent être également utilisés pour alimenter des pièges explosifs disposés ça et là sur le terrain.

Basé sur un système de scoring permettant d'obtenir des bonus pour la partie suivante (set d'armes, soins, etc.), Cauchemar pousse à l'acharnement et offre une expérience dynamique, efficace, avec une vraie rejouabilité. Mais cela reste tout de même très classique et assez éloigné de l'atmosphère de Resident Evil 7. Notez que ce mode est compatible VR.

Sors de cette chambre !

"La Chambre" est le mode le plus intéressant de ce DLC, pour deux raisons. La première, c'est qu'il propose une expérience pensée brillamment (qui rappelle évidemment l'énigme de l'anniversaire concoctée par Lucas dans l'aventure principale) et qui va vous coller une pression monstrueuse... La seconde, c'est qu'il offre une ambiance délicieuse, posée, propice à la réflexion, parfaitement en adéquation avec ce septième opus contrairement au deux autres modes proposés, plus orientés vers l'action.

Ici, l'objectif est très simple : notre brave Clancy doit trouver un moyen de sortir de la pièce à l'ambiance nauséabonde dans laquelle cette vieille sorcière de Marguerite l'a enfermé, menotté à un lit pour l'obliger à avaler un ragoût d'organes humains... À moins de se payer une sévère indigestion, notre cameraman doit donc s'évader. Une seule possibilité : résoudre le mystère de cette chambre. Mais vous allez vite constater que la tâche n'est pas aisée, sans compter que Marguerite, alertée par le moindre bruit suspect, revient dans la chambre régulièrement pour voir ce qui se passe...

Ingénieuse, cette énigme pousse à une concentration ardue, peut-être plus encore que celle de l'anniversaire. Et pour cause, la mégère analyse la pièce dans ses moindres recoins à chaque visite, pour voir si rien n'a bougé. Il faut donc veiller à remettre chaque objet à sa place avant qu'elle débarque, son arrivée étant savamment annoncée par un compte à rebours oppressant... Le scénario a même prévu quelques questions de Marguerite auxquelles il faudra répondre intelligemment pour ne pas se faire punir. Stressant, vous dites ?

Un moment délicieusement Resident Evil, où l'ambiance sonore, le stress d'être surpris et la qualité de l'énigme vous feront sans aucun doute chavirer... ou mourir. Un conseil : jouez le mode en réalité virtuelle, cela ajoute une dose d'angoisse indescriptible à ce petit tête à tête avec Madame Baker.

La mort est une fatalité

Le mode "Ethan doit mourir" est à réserver aux plus acharnés. D'ailleurs Capcom prévient : "ce mode est pratiquement impossible à finir pour la plupart des joueurs. Il n'y a pas de honte à croire que c'est craqué". Ok, le ton est donné.

Dans ce "Die and Retry" version Baker, Ethan est donc de retour dans ce maudit Manoir sous un ciel rouge qui rappellera aux fans celui de la jaquette de Resident Evil 4, semblant signifier que notre héros va vivre un véritable enfer... Cette fois-ci, vous allez rencontrer des ennemis surpuissants, Ethan peut donc mourir en un clin d'oeil, aucune sauvegarde n'est au programme et les armes et munitions dépendent de... votre chance.

En effet, diverses caisses marquées d'étoiles sont disposées ça et là, et à chaque fois que vous recommencez elle offrent un contenu différent, le nombre d'étoiles indiquant la rareté de l'item. Si certaines cachent des objets précieux ou des armes efficaces, d'autres réservent de mauvaises surprises. Il convient donc de faire attention aux "bruits" provenant de l'intérieur des caisses, un tic-tac suspect indiquant la présence d'une bombe. Mais sous l'effet du stress, il est parfois difficile de prendre son temps, les ennemis ne vous laissant ici aucune chance...

Détail important : à chaque nouvel essai, une statuette d'angelot arborant l'inscription "Ci-gît Ethan Winters" vous attendra à l'endroit même de votre mort dans la partie précédente. Si vous la brisez, vous pourrez récupérer l'un des objets que vous possédiez alors... parfois pas le plus utile.

Notez que ce mode n'est pas compatible réalité virtuelle, contrairement aux deux autres. Mais il a le mérite d'offrir une rejouabilité quasi infinie... Vous reprendrez-bien un peu de souffrance ?