Catastrophe ! Les méchants loups ont volé la carte indiquant l'emplacement de la maison de Mère-Grand et Red, notre petit Chaperon Rouge doit à tout prix la retrouver car mémé attend son goûter... Cependant, La Forêt des Feux Follets est remplie de pièges astucieux et les loups, déguisés en toutes sortes de créatures vont tenter par tous les moyens d'empêcher une des plus belles histoires de notre tendre enfance s'écrire. C'est à vous de jouer pour aider la petite fille à rejoindre sa grand-mère !

Raconte-moi une histoire...

Dès les premières minutes de jeu, on est séduit par l'univers féerique de RedStory. Un vrai conte féérique et vidéoludique ! Vous évoluez dans une forêt enchantée, "La Forêt des feux Follets" dans laquelle les couleurs chatoyantes illuminent instantanément vos yeux. C'est une vraie sucrerie, un plaisir simple, un peu comme les histoires que les grands-mères nous content le soir... Les décors soignés, les lumières subtiles, les bruitages charmants et la bande-son enfantine vous plongent en effet dans une comptine qu'on a envie de dévorer comme une bonne tartine de confiture de fraises des bois. Et puis Red, notre charmante héroïne arbore un design adorable, faisant tout de suite penser aux princesses Disney d'antan. Comment ne pas tomber sous son charme innocent ?

Cependant, comme je le soulignais précédemment, les lieux ne sont pas sûrs et il va falloir aider la petite fille à sortir indemne de cette aventure enchanteresse mais dangereuse. Les grands méchants loups sont de la partie, plus vicieux que jamais et ils sont bien décidés à retrouver Mère-Grand avant chaperon Rouge, et à la dévorer toute crue...

Feux-follets : attrapez-les tous !

Les mécaniques de gameplay du titre sont relativement simples : il faut appuyer sur l'écran de votre tablette ou smartphone pour sauter, faire glisser son doigt de droite à gauche pour changer le sens de la course folle (Chaperon Rouge avance automatiquement), de haut en bas pour se baisser et glisser ou encore balayer l'écran pour interagir avec des éléments divers et variés comme des cordes qu'il faut couper par exemple. Si les principaux ennemis de la petite aventurière sont les loups, les pièges de ces derniers sont assez simplistes mais efficaces : boules à piques, scies, roues à piques, rochers, bref l'imagination de ces bestioles est relativement débordante.

A chaque fois que la petite fille est blessée ou tombe dans un ravin, la forêt, maintenue dans la lumière par les feux-follets retombera dans la pénombre... Pour éclairer à nouveau votre chemin, il vous suffit de capturer tous les feux-follets que vous trouverez durant votre progression, mais rassurez-vous, il y en a tous les deux mètres carrés environ. Disons que la difficulté n'est pas de les trouver mais de surtout bien penser à les ramasser car sans feu-follet, à la moindre blessure, c'est une vie perdue !

Notez à ce titre que Chaperon Rouge allume régulièrement des flambeaux disséminés sur la route. Ces derniers sont en réalité des points de contrôle permettant de ne pas recommencer le run au début en cas de mort (mais non, le Petit Chaperon Rouge ne meurt pas voyons).

Toujours la même histoire

Une bonne tartine disais-je. Oui un bon goûter au parfum d'antan, extrêmement doux certes mais un peu indigeste. Car passé l'émerveillement devant l'univers séduisant du titre du jeune studio parisien, on a tendance tourner très vite en rond.

Durant les 20 niveaux (très courts) que vous traversez, le paysage, si charmant soit-il se répète encore et encore inlassablement : une forêt. Alors oui, je le soulignais plus haut, le jeu proposera ensuite des mises à jour régulières pour débloquer de nouveaux univers et étoffer l'histoire mais c'est un peu redondant...

De plus, quand on appuie sur l'écran et que le personnage ne fait pas ce qu'on lui demande ça peut énerver aussi. En effet, bien souvent, la glissade se transforme en saut ou inversement. Ces imprécisions dans le gameplay gâchent un peu l'expérience et peuvent très vite irriter.

S'équiper entre deux pages de pub

A chaque fin de niveau le joueur est récompensé par une, deux ou trois étoiles ainsi que par les points gagnés grâce aux feux-follets et la récolte des lettres R,E,D dissimulées (en fait pas vraiment) dans le décor ; notez d'ailleurs que de nombreux passages secrets sont à découvrir ce qui séduira sans doute les amateurs de scoring. Evidemment, le temps réalisé à la fin de chaque niveau compte lui aussi. Tous ces points accumulés vont vous permettre d'équiper la petite fille avant chaque niveau : Aimant (attire les feux-follets) Bouclier (protège d'une blessure), parachute (sauve Red d'une chute) et Baskets (ajoutent 10 secondes pour terminer le niveau) sont disponibles dans la boutique virtuelle.

Si vous avez assez de pièces, tout marche comme sur des roulettes mais si chaperon Rouge a les poches vides un système d'achats intégrés vous permettra de dépenser vos vrais sous, de 0.99€ les 1000 pièces à 7.99€ les 12.000 pièces. Idem pour ce que le jeu appelle les "Bidules" comme par exemple le coeur doré qui est en fait la version payante du jeu et qui permet de jouer sans pub. Celle-ci vaut la modique somme de 3.99€ en ce moment au lieu de 7.99€ mais étant donnée la durée de vie du titre (sans compter les mises à jour à venir) on peut hésiter quelques secondes avant de passer à la caisse... Eh bien oui cela peut coûter cher de vouloir sauver sa grand-mère de nos jours...

Notez que la version payante a malgré tout un avantage : elle vous permet de ne pas faire une indigestion de pubs comme dit plus haut. En effet, la version gratuite en est littéralement bourrée ! Celles-ci apparaissent à chaque fin de niveau et à chaque Game Over pour récupérer une vie supplémentaire. Je ne vous le cache pas, même si on connait le modèle économique de ce genre de jeu, c'est usant, terriblement usant... Bref, RedStory est un bon petit jeu mais qui doit à tout prix améliorer une jouabilité nébuleuse et étoffer son contenu pour séduire davantage.