|Note du Rédacteur en chef : Depuis 2019, The Pokémon Company ne fait plus parvenir ses jeux à Gameblog pour en faire la critique. La cause de ce blacklistage : une capture d'écran présente par erreur dans le test de Pokémon Épée et Bouclier qui montrait un Pokémon lambda, ni légendaire, ni susceptible de spoil, que The Pokémon Company ne souhaitait pas voir apparaître avant la sortie du jeu. La légitimité ou la respectabilité des choix de The Pokémon Company ne saurait être remise en cause ici mais il nous semblait essentiel d'expliquer à notre lectorat, passionné également de Pokémon, la raison de la publication très tardive de ce test. Merci de votre compréhension, bonne lecture et bon jeu !|

En soi, rien de surprenant, la série est habituée, depuis ses débuts tonitruants, à pulvériser tous les records. Sauf que cette année, plus que n'importe quelle autre, le jeu divise. Vous n'êtes pas sans savoir que ces nouveaux titres sont la cible de nombreuses critiques et de moqueries à cause de leur aspect technique désastreux. Dans de telles circonstances, il est donc assez difficile de venir après la bataille pour proposer une synthèse lorsque tout le monde semble déjà avoir tranché. On va quand même tenter le coup.

Non, nous n'avons pas fait les deux jeux en entier :

À partir d’ici il ne sera fait mention que de Pokémon Violet, version principalement utilisée pour ce test. Sachez toutefois que les deux jeux partagent exactement le même univers, les mêmes forces et surtout les mêmes faiblesses. Seule une poignée de Pokémon, quelques événements et deux ou trois personnages sont exclusifs d’une version à l’autre.

Comme un vieux Lovdisc qui tourne en boucle

Pokémon fête cette année ses 26 ans. Une licence, la plus puissante au monde, qui a marqué l’histoire et de multiples générations de joueuses et de joueurs juqu’aujourd’hui. Au même titre que Super Mario, elle fait partie de ces séries que l’on n’imagine même plus disparaître du paysage. Pourtant, depuis quelques années, la colère gronde et les joueurs (surtout les plus anciens) pointent du doigt le manque flagrant d’ambition et d’évolution de la saga. Saga dont les jeux principaux reposent globalement sur les mêmes mécaniques depuis ses débuts. Et lorsque quelques épisodes tentent de sortir un peu du lot comme Noir & Blanc, Soleil & Lune ou encore Arceus, il y a toujours quelque chose pour venir freiner la prise de risque ou carrément la piétiner.
À chaque nouveau jeu donc, les fans sont au rendez-vous, mais savent d’ores et déjà comment ça va se finir. C’est comme un rencard avec un(e) ex(e) que l’on a déjà quitté(e) de nombreuses fois, mais que l’on retourne voir régulièrement pour profiter de quelques instants d’amour passionné, avant d’être une nouvelle fois déçu et de quitter l’appartement avant le petit déj'. Et c’est donc moins d'un an après le déjà très critiqué Légendes Pokémon Arceus qu’arrive Pokémon Violet. Un titre visiblement développé avec des œillères tellement il ne semble rien avoir appris de ce qui s’est passé quelques mois plus tôt.

La fameuse Paldea
La « belle » région de Paldea.

Pour les rétines, c’est un Pokémon PEGI 18

On va tout de suite enlever la cire quitte à faire très mal, mais oui, Pokémon Violet est tout bonnement moche, voire même très moche parfois. C’est un fait. Mais si encore ça ne s'arrêtait qu’à ça, on ne serait pas aussi exaspéré. Le problème, c’est que ce n’est pas juste laid dans des proportions de celles d'un Onix, c’est surtout que toute l’optimisation est aux fraises. Le jeu ne tient jamais ses 30 FPS et le moindre pet de Pichu fait vriller les performances. Dites-vous que ça rame même dans les menus, les transitions et les cutscenes se déroulant en intérieur, comme ce passage risible (à cause de ça) dans la salle de classe où les 20 élèves présents ont des animations saccadées et clonées, comme vous avez dû le voir passer sur les réseaux sociaux.

Il n’y a absolument aucun effort de fait. Les textures sont désastreuses en extérieur (à peine passables en intérieur) et les environnements semblent avoir été générés complètement à l’arrache. L’aliasing est omniprésent et agresse carrément la rétine, le clipping et le popping viendront nous achever en faisant apparaître des pans entiers de décors, voire même des Pokémon à seulement quelques mètres de nous. Notez d’ailleurs ici que c’est un véritable problème qui impactera le gameplay puisque l’apparition des Pokémon peut être réinitialisée volontairement ou non en s’éloignant simplement de plusieurs mètres. Oui, c’est une catastrophe pure et simple.
Il est difficilement concevable de voir qu’en 2022, une licence aussi puissante et aussi fédératrice que Pokémon n’a toujours pas le droit au soin qu’elle mérite. Et que l’on ne vienne pas dire que le naufrage technique est dû à la Switch, c’est tout simplement faux. La petite de Big N a peut-être presque deux générations de retard lorsqu’on la compare à la concurrence, mais elle est capable d’encaisser bien plus que ça. Il suffit de jeter un œil à Zelda Breath of the Wild sorti il y a plus de 5 ans ou plus récemment à Xenoblade Chronicles 3 pour s’en rendre compte. Deux jeux pourtant très généreux visuellement et qui partagent également un open world. Le premier a même été très largement salué pour avoir réinventé le genre à son époque.

Notez qu'en mode nomade, l’aventure est un poil plus agréable à l'œil puisque quelques défauts majeurs, comme les ombres totalement ratées et l’aliasing sont moins perceptibles à l'œil. Mais on reste tout de même sur quelque chose de vraiment vilain. Les possesseurs de Switch OLED quant à eux, pourront profiter de meilleures couleurs et d'un contraste plus prononcé, histoire de relever le niveau un chouïa. Mais c’est à peu de choses près tout.

Autant vous dire donc que Pokémon Violet n’a absolument aucune excuse. Impossible de savoir ce qui a pu se passer pendant le développement pour que l’on en arrive à un tel résultat, et dans la mesure où le studio n’est pas très bavard, on ne le saura peut-être jamais. Quoi qu’il en soit, après des scandales comme celui de Cyberpunk 2077, et des critiques récurrentes sur la technique des précédents jeux Pokémon (surtout  sur Arceus), on est en droit de penser que l’on se moque royalement de nous. Arceus, bien que vilain, avait toutefois une direction artistique atypique et un level design un poil plus soignés pour se sauver, mais Paldea n’a même pas ça.
En s’inspirant de l’Espagne et de ses alentours, Pokémon Violet opte pour une direction artistique hyper colorée, mais aussi très classique. Impossible de se sentir émerveillé devant quelques trouvailles artistiques intéressantes, ou des paysages invitant réellement au voyage. Paldea a beau être immense, et proposer tout un tas de biomes différents (plaines, montagnes enneigées, lacs, océans, villes…), la région n’arrive pas à surprendre. Attention, ne vous méprenez pas, ça fait largement le boulot et ça reste solide. D’autant que l’on est sans cesse accompagné d’une OST qui est-elle capable de clairement surprendre avec certaines musiques vraiment très bonnes et des thèmes iconiques entièrement retravaillés. Mais quand le tout est enroulé dans un emballage en papier mâché qui tient à peine debout, c’est vraiment compliqué de se lancer sans froncer les sourcils. Heureusement pour lui, Pokémon Violet a d’autres cordes à son arc et certaines suffiront à nous faire passer outre le désastre technique. Un petit «quelque chose» qui nous tiendra en haleine de bout en bout. Il y aura déjà un peu de nostalgie pour les vieux briscards, comme d'habitude, mais c'est ici surtout un sentiment d’aboutissement qui emportera le tout. Parce que oui, si Pokémon Violet est assurément le plus mauvais jeu de la licence, il en est également le meilleur. Zarbi non ?

Pokemon Violet
Ah c'est une Pokéball cette tâche au fond ?

Tutétékri depuis le début

Un paradoxe incompréhensible dit comme ça et pourtant. Pokémon Violet met enfin en application ce que la licence a toujours voulu nous transmettre : la liberté, le voyage, la découverte… Pour la première fois en un quart de siècle, la série Pokémon devient un monde ouvert sans aucune ligne directrice autre que nos propres choix (la phase de tutoriel mise à part). Mais avant de goûter à la liberté, la vraie, il va falloir faire avec les poncifs de la licence. Au début du jeu, et comme dans chaque épisode, tout commencera avec une maman poule qui vous couvrira de mots doux, en vous refilant deux-trois bricoles, avant de vous pousser hors de la maison. Ensuite, vous rencontrerez une figure paternelle qui fera office de vrai / faux mentor en se substituant à l’increvable professeur Chen de la première génération, et en étalant tout son savoir. Enfin, vous serez poursuivis par une rivale un poil harceleuse sur les bords qui vous apprendra les bases en vous répétant combien c'est trop cool de se battre avec des Pokémon. Après ça, et une poignée d’événements qui ne manqueront pas de nous rappeler Persona 5, la profondeur en moins, vous serez alors libre comme l’air d’aller où vous voulez.

En se cachant derrière un programme scolaire douteux qui propose à ses élèves de 12 ans de prendre le large pour vivre leur propre aventure, Pokémon Violet nous met entre les mains une tonne d'objectifs et nous lâche en pleine nature. Toujours accompagné de dialogues enfantins un brin naïfs, on pourra ainsi chercher à devenir un véritable maître Pokémon en mettant à genou le fameux Conseil des Quatre, partir en quête d’épices légendaires ou encore faire exploser la Team Star, groupuscule de vilains outsiders qui terrorisent les jeunes de la région. Trois voies qu’il sera possible d’explorer à votre guise, dans n’importe quel sens. Le jeu bourre très vite votre carte du monde d'icônes, et c’est à vous de faire votre propre voyage comme vous le souhaitez. La liberté, la vraie. Au fil de l’aventure et de vos rencontres, d’autres enjeux se mêleront à votre quête et de nombreuses surprises vous attendent. Mais ça, on vous laisse le découvrir. Notez simplement que c’est ce que l’on ne voit pas en premier lieu qui est le plus intéressant… 

Pokemon Violet
En ville, c'est un peu mieux.

Pokémon Violet fait donc évoluer une formule vieille de 25 ans sans pour autant bousculer complètement les codes. Les fans retrouveront leurs fameux badges à récupérer, des dresseurs à affronter en chemin et près de 400 créatures à capturer. Sauf qu’ici tout paraît nettement plus naturel que dans les jeux précédents. Les Pokémon sont directement visibles, ou presque (coucou les bugs), sur le terrain et donnent vie aux contrées sauvages. Bien qu’ils n'interagissent absolument pas entre eux, donnant parfois l’impression d'errer bêtement comme des mobs de n’importe quel MMO. Chaque créature a des biomes favoris et même des habitudes particulières qui galvanisent beaucoup la chasse et la capture. Certains n'apparaîtront par exemple que près de fleurs lorsque le soleil est à son zénith, tandis que d'autres préféreront rôder de nuit ou se suspendre aux arbres. Mention spéciale également aux Pokémon capables de se cacher ou de prendre des formes différentes (on pense à vous Zorua et Metamorph).
Tout l'intérêt de l’exploration se trouve donc ici et c’est aussi l’une des raisons qui nous poussera à fouiller chaque coin de la carte en essayant d’excuser la fainéantise de son level design et ses terribles problèmes techniques. Pokémon Violet s’appuie sur un roster de départ d’environ 400 Pokémon dont une centaine sont exclusifs à cette nouvelle génération. Alors je ne vais pas vous mentir, je n’ai pas rempli le Pokédex dans son entièreté, mais la plupart des nouveaux venus sont plutôt réussis dans leur ensemble, bien que leurs artworks ne leur rendent bien souvent pas justice. Mais l’affinité avec le design des petits monstres dépendra de chacun, clairement. On notera quand même de bonnes idées avec l’arrivée de VRAIES sous-espèces, comme Terracool (un Tentacool terrestre) ou encore Taupikeau (le Taupikeur des océans). Certains pointeront peut-être du doigt un manque de créativité, mais le fait est que ça donne une sorte de cohérence bien plus crédible qu’un simple changement de couleur dont nous ont habitué les précédentes formes alternatives apparues avec Pokémon Soleil & Lune. Puisque ce sont ici bel et bien des Pokémon différents.

Le pique-nique
5 fruits et légumes par jour.

Arceus n’était pourtant pas qu’une légende

Mais s’il est plaisant de capturer les Pokémon à la chaîne, ou d’envoyer nos petits monstres se battre en temps réel contre les créatures sauvages d’une simple touche d’appel, il est toutefois frustrant de voir que Pokémon Violet n’a pas conservé les mécaniques de captures d’Arceus. On retrouve plutôt ici ce qui se faisait avant avec les traditionnels combats au tour par tour. Pas de téléportation dans des arènes factices toutefois, ici les combats se déclenchent à même le terrain. Une bonne idée, complètement détruite par une caméra totalement folle qui fera bien souvent n'importe quoi. Se mettre dans un mur, sous la carte, ou s’éloigner au point que l’on ne puisse plus rien voir. C’est d’autant plus vrai en jouant en nomade ou contre de petits Pokémon. Bref, là aussi, les bugs sont légion hélas.
On revient donc aux racines de la licence et on oublie tout le dynamisme des combats de Pokémon Arceus. On se contente de balancer nos attaques et nos objets, de glisser une Pokéball le cas échéant, et basta. C’est dommage et ce n’est d’ailleurs pas la seule bonne idée d’Arceus qui n’a pas été reprise. Il n’est par exemple plus possible de combattre les Pokémon en meute, ni même d’utiliser différentes postures stratégiques. De même que les quêtes annexes sympas ou le craft, tout aussi agréable à l’époque, ont complètement disparus. Pokémon Violet n’a donc absolument rien d’une avancée lorsqu’on le compare au précédent titre, mais pire encore, on dirait qu’il régresse sur certains aspects alors que l’on aurait pu s’attendre à avoir davantage de fonctionnalités partagées. Non, ici, Game Freak nous fait bien comprendre que sa série canonique n’a rien à voir avec le spin-off sorti en début d’année, et sur bien des points. C’est dommage.

Les boss parlent trop mal
Les boss parlent trop mal.

Mes nouveautés rien qu’à moi !

À la place, ce nouveau duo Pokémon tente d'incorporer ses propres nouveautés. Outre la possibilité de prendre les quêtes dans le sens que l’on veut, comme vu plus haut, le jeu nous offre aussi une liberté de déplacement totale et évolutive. Très vite, on aura accès à un Pokémon légendaire unique à chaque version qui nous servira de monture. Au début juste bon à courir, notre Pokémon pourra rapidement faire des sauts de plusieurs mètres, nager, et même voler. Dès lors, vous pourrez aller où bon vous semble. Une sensation de liberté incroyable et jamais vue dans un jeu Pokémon, d’autant que c’est valable que vous soyez seul ou en coopération avec des compagnons de route.

Puisque c’est ici aussi l’une des plus grosses nouveautés du jeu : le multijoueur coopératif jusqu’à 4. Il est possible de partager l’aventure à plusieurs de A à Z, sans aucune limite. Vous êtes ainsi libre de vous suivre, de partager vos trouvailles ou de faire vos petites affaires chacun de votre côté. Le bémol en revanche, c’est que la coop est sous-exploitée. Il est par exemple impossible de faire des combats à plusieurs (2v2, 3v3…) ou de partager son avancée avec ses camarades (en faisant une arène ou un repaire en groupe par exemple). Finalement, les activités en multi se comptent sur les doigts d’une main et peuvent même se résumer à une seule chose : les raids de Pokémon Téracristal.

La Téracristalisation. Derrière ce nom barbare se cache une nouveauté, simple, mais intéressante. Elle fait en effet office de remplacement aux transformations Dynamax de Pokémon Épée & Bouclier. Cette métamorphose améliore drastiquement les compétences de vos Pokémon et peut même parfois changer leur type. Une touche stratégique supplémentaire intéressante donc, qui aura certainement du poids en compétition, mais qui n’aura que peu d'intérêt durant votre quête en solo qu’on se le dise.

Néanmoins, la Téracristalisation vous donne également accès aux raids à faire seul ou en multijoueur. Durant votre aventure, vous pourrez trouver de très nombreux cristaux brillants éparpillés un peu partout dans le monde qui changeront régulièrement. Ces derniers renferment des Pokémon puissants ayant des capacités spéciales qu’il faudra arriver à affronter dans un temps limité pour espérer les capturer et gagner de multiples récompenses. Et si les premiers niveaux de difficulté sont une partie de plaisir, ça se corse très rapidement et faire appel à des camarades bien équipés ne sera pas de trop. Une difficulté bienvenue dans une série que l'on a l'habitude de voir caresser le joueur dans le sens du poil du début à la fin. Vous pourrez d’ailleurs faire participer les joueurs présents dans le lobby avec vous, ou passer par un matchmaking. Pour les joueurs solitaires, il existe également une option permettant de compléter son équipe avec des dresseurs, à l'IA bête comme leurs pieds, mais suffisante pour la plupart des combats.

Même de nuit c'est vilain
Je cherche les textures.

Pour les fans de Shiny et autres éleveurs de Pokémon parfaits

Enfin, ce sont les acharnés de la "Shasse (?) aux Shiny" qui seront ravis d'apprendre que la traque sera quelque peu... facilitée (et c’est un bien grand mot tout de même). Pokémon Violet vous propose également de devenir un véritable cordon bleu en préparant des sandwichs via un mini jeu drôle deux minutes qui ne fera plaisir qu’aux fans de Cooking Mama. Ces denrées faites maison apporteront néanmoins de nombreux bonus, dont certains augmenteront les chances de tomber nez à nez face à des Pokémon chromatiques extrêmement rares. De même, d’autres bonus vous permettront d’augmenter vos chances de rencontrer certains types de Pokémon, de booster vos stats, et même de faciliter l’éclosion de vos œufs. La reproduction a d’ailleurs elle aussi changée et ne vous demandera plus de mettre vos Pokémon en pension.
Désormais, il suffira d’avoir les créatures que l’on souhaite reproduire dans son équipe et de les laisser se câliner le temps d’un pique-nique en croisant les doigts pour que ça matche.
Enfin, pour les éleveurs de Pokémon parfaits et les amoureux de stratégie, sachez que le jeu vous réservera une belle surprise (parmi d’autres) lors de sa conclusion. Nous n’en dirons pas plus si ce n’est que c’est bien l’une des rares fois où un jeu Pokémon aura été aussi clair sur le sujet. Les amoureux de stratégie pourront s’en donner à cœur joie, tandis que les joueurs moins habitués à cet aspect y trouveront une porte d’entrée parfaite pour s’y essayer. Dommage en revanche que les outils soient moins bien fournis que sur Pokémon X et Y par exemple.