Le background de l'aventure de N++ est aussi simple que le style graphique (majoritairement composé de lignes) du jeu. L'utilisateur incarne ici un ninja dont la durée de vie est limitée à 90 secondes. Au cours de ce laps de temps, le "héros" doit traverser une série de cinq tableaux. Récupérer les pièces d'or éparpillées dans ces tableaux permet de gagner de précieuses secondes supplémentaires. Vue la difficulté de certains niveaux, cette petite rallonge de l'espérance de vie est loin d'être un luxe. En effet, les différents tableaux de N++ représentent un défi de taille.

Et pas uniquement parce qu'ils sont là en quantité astronomique. Le titre bénéficie d'un level design extrêmement sophistiqué qui joue avec la verticalité et les formes et qui transforme le gameplay en une sorte de mélange entre jeu de plates-formes et casse-tête chinois. Le jeu de Metanet est par ailleurs l'exemple parfait pour illustrer le principe de la progression par l'échec.

Tout est possible, tout est réalisable

La vitesse, l'inertie, l'altitude, les pièges, tout peut venir raccourcir la déjà très brève vie du ninja. Car il ne faut pas se mentir, le joueur meurt beaucoup, et souvent, dans N++. Ce qui fonctionne dans un tableau peut être une erreur fatale dans le suivant car N++ ne permet pas de se reposer sur ses lauriers.

Mais malgré cette difficulté, un détail plaisant de N++ est que les niveaux ne paraissent à aucun moment insurmontables. Tout est une question de pratique, de réflexion, et de réflexes. De plus, tous les joueurs n'envisageront pas le défi proposé par le jeu de la même manière. Tandis que certains joueurs prendront la complétion d'une zone comme récompense suffisante, d'autres préféreront la terminer le plus vite possible tout en récupérant l'intégralité des pièces d'or présentes à l'écran. Mais l'expérience est aussi gratifiante dans les deux cas de figure.

Une pause s'impose

Au cours des différentes sessions de jeu nécessaires à la réalisation de ce test, un phénomène gênant s'est reproduit. En effet, des douleurs aux yeux sont systématiquement apparues au bout de quelques minutes de jeu. Cette sensation n'est peut-être pas fréquente chez les joueurs de N++ mais elle était suffisamment forte pendant ce test pour mériter d'être soulignée.

Peut-être était-elle due à une trop forte concentration. Impossible de le dire de manière catégorique. Ce désagrément mis à part, le titre de Metanet procure une expérience de jeu brute véritablement plaisante et surtout addictive. Pour peu que le joueur qui s'y essaye soit un tant soit peu sensible aux jeux de plates-formes, et qu'il ne soit pas repoussé par le côté répétitif de son style visuel, N++ accroche dans la durée et récompense la persévérance. Devenir un vrai ninja ça se mérite !