Nous sommes désormais habitués par ce cycle annuel de sortie, EA Sports souhaitant évidemment de nouveau mettre en avant son titre pour cette nouvelle année. L'idée désormais consiste à savoir si la recette se veut novatrice par rapport au précédent volet. Autant le dire d'entrée de jeu, FIFA 21 reste dans les grandes largeurs dans la continuité de FIFA 20. Reste maintenant à comprendre pourquoi.

"Muscle ton jeu Robert !"

Les habitués de la série estampillée EA Sports connaissent les versions qui sortent entre deux générations de consoles. Ces épisodes ne bouleversant pas la série et faisant davantage office de remplaçant de luxe que de titulaire indiscutable, et laissent davantage le champ aux nouveautés pour celui de l'année suivante.

Clairement, FIFA 21 ne change pas la formule initiée par son glorieux aîné. La recette est la même mais le goût est hélas bien différent. Différent par de légers changements malheureusement malvenus. En effet, après quelques heures de jeu, il faut se rendre à l'évidence : l'attaque est davantage privilégiée au détriment de la défense. Comme à une certaine époque que l'on croyait révolue, les buts pleuvent, et il est bien plus facile de marquer que sur la version de l'an passé.

La défense ne s'est pas davantage complexifiée, car là encore elle est similaire à ce qui a été proposé sur la version 2019. Il subsiste en effet des errances défensives assez grossières. Sur les côtés par exemple, les joueurs latéraux ont tendance à avoir un train de retard sur l'adversaire et se laissent facilement déborder. Tout comme les défenseurs centraux partant parfois à l'aventure, et qui laissent ainsi des trous béants au centre ce qui a pour effet de laisser un boulevard à l'adversaire. Les matches au score élevé sont ainsi légion.

Bien entendu, entre chaque épisode il y a un temps d'adaptation, mais force est de constater que l'équilibrage est loin d'être optimal. Il réside un véritable déséquilibre entre l'attaque et la défense, la faute à une IA qui a tendance à faire "monter" les défenseurs un poil trop haut, laissant ainsi le champ libre aux contre-attaques. Notons également que dans le même temps, les milieux défensifs ont tendance à rester en retrait, n'aidant de fait pas à l'effort initié par les défenseurs. Il est dans ce cas de figure plutôt difficile d'anticiper à 100% dans le sens où même si l'on sent l'action à venir, le placement défensif pêche et l'on peine à couper la ligne de passe.

"Qu'en pensez-vous Arsène ?"

Le classique "4-2-3-1" a encore de beaux jours devant lui, notamment avec une équipe qui possède des latéraux rapides et puissants. L'attaque est certes privilégiée, mais celle-ci s'avère fluide avec bon nombre d'appels et de contre-appels de la part des joueurs. Il faudra cependant faire attention aux passes "lasers". Un petit coup de passe en profondeur et notre attaquant se retrouve rapidement devant notre gardien.

Les "4-2-2" et autre "4-3-3" offensif restent également des valeurs sûres. Le premier étant équilibré, aussi bien au milieu qu'en attaque, et le second comme sont nom l'indique, a plutôt une forte vocation offensive. Le dynamisme et la rapidité du jeu ont été légèrement revus à la hausse et les joueurs donnent davantage la sensation de "glisser" sur le terrain.

On note également dans ce FIFA 21 une meilleure fluidité dans les animations tout comme il y a du changement dans les dribbles. Le dragback utilisant "L1 + R1" ainsi que le stick. Les centres vers les buts quant à eux demandent de la prise en main pour ne pas les envoyer dans les tribunes. De même, les joueurs peuvent désormais s'aider de la course créative où une fois une passe effectuée, il est possible d'orienter un coéquipier avec le stick droit afin de se créer une occasion franche.

Joue-là comme Gigi !

Côté gardien on reste en terrain connu, avec peu de changement opéré comparé à FIFA 20. Ils ne sont pas mauvais et font clairement le travail. Cependant, la défense étant parfois permissive, le portier aura autant d'occasions de briller... que de concéder des buts. Les clean sheets seront ainsi plutôt rares. Les penalty quant à eux ne changent pas d'un iota. Un système toujours aussi peu intuitif.

Concernant les coups-francs, là encore, on reste en terrain connu puisque le dispositif est le même que dans FIFA 20. A l'image de l'intégralité du titre, ça bouge peu et ça reste sur les bases acquises l'année dernière.

Enfin, un petit mot pour les joueurs en FUMA. Ces derniers y trouveront toujours leur bonheur, les habitudes n'ayant pas vraiment changé. On trouvera également comme à l'accoutumée notre équilibre dans le jeu selon les différentes tactiques à utiliser en allant "d'ultra défensive" à "ultra offensive". Le pressing peut aussi être activé mais uniquement durant un laps de temps limité par le biais d'une jauge en forme de cercle. Un point plutôt réaliste et une nouveauté bien agréable apportée par les développeurs.

Quant à VOLTA...

VOLTA, le mode qui se la joue street et futsal revient dans ce nouveau volet. La possibilité désormais de jouer en ligne que ce soit en solo ou bien en coop'. Une bonne chose évidemment, permettant ainsi de varier le jeu en ligne, sortant ainsi des carcans habituels des saisons et du FUT.

Outre l'aspect multijoueur, le "solo" via un scénario est présent, mais tout comme celui de l'an passé, ce dernier reste anecdotique. Cependant, celui-ci débute avec la présence de Kaka qui fait plaisir et permettra de rencontrer d'autres joueurs tout aussi emblématiques. Concernant les modes, vous restez en terrain connu avec le choix entre du 3v3 sans gardien, du 4v4 ou encore 5v5 et même en mode Futsal sans les murs.

Le mode "clash à l'honneur" quant à lui permet de recruter des joueurs de renoms et ainsi de se bâtir une équipe de malade tout en engrangeant des points et débloquant des items pour customiser votre joueur ou votre équipe. Car oui, vous pouvez créer votre propre personnage comme ce fut déjà le cas auparavant.

Ces nouveautés permettant évidemment de rallonger la durée de vie du mode de jeu. Ce dernier apprécié par bon nombre de joueurs de la communauté pourra vivre plus longtemps que l'année passée, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Passe-moi l'Fut !

FUT c'est la grand messe annuelle des fans de la série. EA Sports prend le plus grand soin de son mode de jeu lucratif. FUT ne change pas ses habitudes, le Fut Champions, les drafts, les matchs amicaux et les configurations d'avant-match sont toujours d'actualité. Le mode coop' est une bonne chose permettant de récupérer des récompenses à deux. Ce qui n'est pas pour déplaire, bien au contraire.

Cette année, la personnalisation des stades est également poussée. Des tifos jusqu'aux cages avec la possibilité d'ajouter un son à chaque but ou des feux d'artifices si vous souhaitez vous la jouer grand prince. En bref, vous aurez tout l'arsenal pour faire de votre stade un grand terrain où les adversaires doivent trembler. Une bonne alternative "virtuelle" par ces temps covidés... de son public.

Le contenu est ainsi toujours aussi gargantuesque et le jeu tout aussi addictif notamment dès lors que l'on acquiert des TOTS. Certes les regular font l'affaire au départ, mais l'idée étant d'avoir un gros roster pour gagner des Draft et ainsi obtenir des gros packs et donc amortir l'investissement de ladite Draft.

En bref, FUT reste solide sur ses appuis et donne clairement envie de s'y plonger une nouvelle fois pour une année supplémentaire. Il sera d'ailleurs possible de transvaser son équipe PS4 / Xbox One vers les consoles PS5 / Xbox Series X.

Un gros contenu mais peu de changements !

Les modes proposés sont nombreux mais restent dans la droite lignée de FIFA 20 avec le match classique, règles spéciales, Champion's League etc. De même pour le multijoueur, du saison et du FIFA Pro là aussi similaire à l'année passée avec cette fois-ci la possibilité de personnaliser les joueurs IA de son équipe pro.

En bref, FIFA 21 est clairement un épisode de transition et EA nous le fait remarquablement "sentir". On reste sur un jeu qui a déjà fait ses preuves sans trop changer la formule avant l'arrivée, on imagine d'un véritable volet "nouvelle génération". Dommage...