3ème : Everybody's Tennis (Sony / PS2, PSP)

Si Camelot a donné naissance à Everybody's Golf (alias Minna no Golf), la saga a été reprise dès le second épisode par Clap Hanz avec le succès que l'on sait, puisqu'il s'agit du jeu de golf préféré de nos amis Japonais. Et à raison, l'aspect délicieusement mignon d'Everybody's Golf cachant un gameplay à la profondeur stupéfiante. Il était donc tout naturel que dans le sillage des Mario Tennis de Camelot, l'équipe de Clap Hanz croque à son tour dans la petite balle jaune. Résultat, nos petits personnages à grosse tête évoluent sur des courts aussi bariolés que délirants (par exemple la jungle ou une île paradisiaque), si bien qu'Everybody's Tennis (alias Minna no Tennis) dégage une bonne humeur communicative. Surtout qu'à l'instar de la série golfique, il dispose d'une accessibilité hors-pair doublée d'une phénoménale marge de progression, grâce à un principe de pur timing à l'efficacité désarmante. Nonobstant le programme un peu chiche de la partie solo (une série de matchs en simple et en double) et le faible nombre de joueurs « avancés » (les plus ardus à maîtriser), Everybody's Tennis s'impose indubitablement comme le jeu de tennis le plus convivial de la stratosphère.

Malgré tout, Clap Hanz se remet en question pour la mouture portable, le studio voulant nuancer sa formule. Sur PS2 la qualité du coup dépendait essentiellement de la précision timing, alors que ce dernier sert ici davantage à déterminer la trajectoire de la balle, selon le système classique du swing (plus on frappe tôt, plus on croise). Le placement du joueur en devient d'autant plus important, afin de frapper la balle au sommet du rebond. Au final, ce que l'on perd en intuitivité, on le gagne en subtilité et en patate ! Les premiers coups de raquettes hésitants sont par conséquent bien vite effacés par un plaisir de jeu sans pareil. D'autant que les facétieux personnages se montrent tous dignes d'intérêt, à mesure que leurs capacités évoluent. Car le mode RPG et ses palettes d'objets à rassembler viennent cette fois se joindre à la fête. Une aventure désopilante et des déguisements qui cachent un gameplay étonnamment réaliste, y compris face à l'IA (petite préférence pour la version japonaise, quoique moins retorse). Dois-je ajouter qu'une option Game Sharing figure au programme ? Non décidément, Everybody's Tennis mérite bien son nom. Du bonheur j'vous dis !