4ème : Dream Match Tennis (Bimboosoft / PC)

Le patron de Bimboosoft, Hattori Hirofumi, aura beau s'en défendre (et il s'en défend), Dream Match Tennis constitue l'héritier en trois dimensions de Final Match Tennis. Une relative austérité émane de l'aspect visuel, les animations des personnages se montrant par exemple un peu raides. De plus, la philosophie ultra réaliste reprend le système de swing de World Pro Tennis'98. En clair, plus on frappe tôt, plus la balle est croisée, la trajectoire étant légèrement modifiable selon la direction dans laquelle on appuie au moment de l'impact. Cela rend les premières parties franchement délicates (il faut un paquet d'heures d'entraînement pour tenir la balle dans le court). Néanmoins, ces efforts sont ensuite largement récompensés, le gameplay de Dream Match Tennis dévoilant une profondeur que seul un Final Match Tennis vient supplanter.

S'y ajoutent un mode carrière fort complet (avec la version Pro) et une intelligence artificielle absolument admirable. Chacun des joueurs pratique ainsi une stratégie calquée sur celle du champion dont il est inspiré. Et avec un casting qui rassemble les légendes - maquillées - de ces trente dernières années (de Borg à Federer en passant par Lendl et Sampras), c'est le pied total, d'autant que l'on peut participer à de véritables saisons organisées par la communauté en ligne. Seul hic : la popularité de la dimension on-line met comme souvent en évidence les rares failles du gameplay, dès lors sans cesse remis à jour. Une course sans fin synonyme d'une prise en main de plus en difficile, à tel point que dans son ultime cru, cette simulation pure et (très) dure s'avère finalement moins agréable que par le passé. Jusqu'auboutisme, quand tu nous tiens...