À défaut de se pencher sur la qualité de certains films et séries, Netflix n'a qu'une chose en tête : rééquilibrer ses finances. Pour cela, la firme au N rouge a mis fin au partage de compte, a lancé un abonnement avec des pubs, et vient même d'annuler un projet fou après un investissement estimé à 60 millions de dollars. Et au Canada, la plateforme de SVOD a même trouvé une astuce qui est en train de se répandre sur d'autres territoires.

Netflix change ses offres pour vous faire payer encore plus

Pour combattre la fuite d'abonnés, et surtout les trous dans son portefeuille, Netflix a mis fin au partage de compte. Désormais, il faut payer votre compte et puis c'est tout. Une technique qui a fonctionné au mois de mai 2023. En trois jours, le service de streaming vidéo avait récupéré 73 000 abonnés. Avec un tel passage en force, il était évident que certains allaient accepter de mettre la main à la poche.

Et pas plus tard que le mois dernier, Netflix a été encore plus loin en supprimant l'abonnement « Essentiel » au Canada. La formule de base, sans publicités, qui permet de regarder tous les films et séries de son choix, mais en 720p sur un seul en simultané. Vu la compression parfois hasardeuse, ce n'est vraiment pas la meilleure offre. Ce palier, qui est affiché à 8,99 euros chez nous, vient également de disparaitre aux États-Unis et au Royaume-Uni. Dans le silence le plus total.

Selon The Hollywood Reporter, la page d'inscription pour les nouveaux abonnés Netflix ne laisse que trois options. L'abonnement avec des pubs à 6,99 dollars, qui diffuse 4 à 5 minutes de spots publicitaires par heure, le « Standard » à 15,49 dollars pour du 1080p et deux écrans en simultané, et enfin le « Premium » à 19,99 dollars pour de la 4K / HDR / Dolby Vision sur quatre écrans en même temps.

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Bird Box Barcelona (crédits : Netflix).

Encore plus de pubs dans le futur ?

Mais les publicités, personne n'aime vraiment ça et c'est toute la stratégie de Netflix. En supprimant l'offre intermédiaire sans pubs, le géant espère que les nouveaux abonnés craqueront pour les formules les plus onéreuses. Bientôt la disparition du forfait à 8,99€ chez nous ? À moins d'une raison valable, on voit mal la société ne pas tenter le coup. Car comme dit plus haut, elle veut faire rentrer de l'argent à tout prix. Quitte à perdre des clients et en recruter d'autres qui seront plus enclins à payer plus.

En France, les prix sont les suivants : « Essentiel avec pubs » à 5,99 euros, « Essentiel » à 8,99 euros, « Standard » à 13,49 euros et « Premium » à 17,99 euros. Si Netflix applique sa nouvelle politique, alors l'abonnement « Essentiel » normal risque de sauter prochainement. Selon des dirigeants, l'abonnement avec des pubs générerait plus de revenus par abonné que le standard. D'un côté, c'est logique, mais de l'autre non car à son lancement, l'offre a fait un bide complet.

Dans une interview, le PDG Ted Sarandos a expliqué aussi garder un œil sur une formule 100% financée par la publicité. « Nous sommes ouverts à tous les différents modèles qui existent actuellement. Mais nous avons beaucoup de pain sur la planche cette année avec le partage de compte payant, le lancement de la publicité et tous ces contenus que nous essayons d'offrir à nos membres. Nous gardons un œil sur ce segment, c'est certain ». C'est que le FAI Free a fait dans l'hexagone, mais il ne faut pas être regardant sur la qualité des programmes disponibles gratuitement.