L'un des monstres sacrés du cinéma, le Xénomorphe, a annoncé son intention de faire son grand retour. D'abord avec le nouveau film Alien Romulus, qui est très attendu, puis avec une série Disney+ qui va emmener la franchise vers d'autres horizons. Un show télévisé qui divisera par son histoire, mais aussi peut-être par son casting pourtant très encourageant.

La série Alien de Disney+ chasse sur les terres du nouveau film Romulus

La série Alien devrait être disponible en 2023 sur Disney Plus, mais pour l'instant, rien n'a encore été confirmé. En revanche, d'excellentes nouvelles viennent d'être annoncées en exclusivité par le média Deadline. Selon leurs sources, la série Alien a recruté le jeune et très talentueux Alex Lawther. La star masculine de The End of the F*cking World, l'excellent show Netflix, qui a crevé le petit écran avec Jessica Barden. On a également pu le voir dans Black Mirror, Le Dernier Duel de Ridley Scott ou dans Andor où il joue Karis Nemik. Dans cette nouvelle oeuvre autour du Xénomorphe créé par Hans Ruedi Giger, il a décroché le rôle principal masculin.

Il donnera la réplique à Samuel Blenkin, vu aussi dans Black Mirror et Atlanta, qui campera un PDG nommé Boy Kavalier. Deadline confirme également la présence d'Essie Davis (Game of Thrones, The Babadook) dans le rôle de Dame Silvia et d'Adarsh Gourav (Le Tigre Blanc) qui sera Slightly. Un casting très solide sur le papier et jeune, ce qui pourrait effrayer. Pas de panique, les rôles principaux ont globalement le même âge que Sigourney Weaver lors du premier film de 1979. Même si l'éternelle Ripley était entourée de collègues plus expérimentés.

Mais est-ce que la série Alien peut-elle vraiment sortir cette année ? C'est compliqué. Certains acteurs comme Alex Lawther, qui n'est pas affilié au syndicat SAG-AFTRA, est en Thaïlande pour commencer le tournage. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Sydney Chandler (Don't Worry Darling), qui sera l'héroine féminine de ce nouveau projet Alien, n'a pas pu aller sur le plateau et ne pourra pas le faire tant que la grève ne sera pas levée. La bonne nouvelle pour le showrunner, c'est que les scripts ont été bouclés avant ce séisme à Hollywood.

Alex Lawther à gauche, Samuel Blenkin à droite (crédits : Deadline).

Ca raconte quoi ?

La série Alien risque de diviser pour plusieurs raisons. D'une part, elle se déroulera sur Terre et non dans l'espace. Et d'autre part, l'histoire sera plus axée sur l'intelligence artificielle. Mais l'angle promet pourtant d'être intéressant. « Ce n'est pas une histoire sur Ripley. C'est l'un des plus grands personnages de tous les temps, et je pense que son histoire a été parfaitement racontée. Donc je ne veux pas y toucher. C'est une histoire (ndlr : celle de la série Alien) qui se déroule également sur Terre. D'habitude, les histoires d'extraterrestres se passent toujours dans une prison, dans un vaisseau spatial. J'ai pensé que ce serait intéressant d'élargir les horizons pour des enjeux plus radicaux « Que se passe t-il si vous ne pouvez pas contenir la menace ? ».

Et même si l'horreur et l'action ont tout à fait leur place, les thématiques compteront beaucoup. « Dans les films, nous avons cette Weyland-Yutani Corporation, qui développe clairement également l'intelligence artificielle. Mais que se passe-t-il s'il y a d'autres sociétés essayant de regarder l'immortalité d'une manière différente. Avec des améliorations cyborg ou des téléchargements transhumains ? Laquelle de ces technologies va gagner ? C'est finalement une question classique de science-fiction : l'humanité mérite-t-elle de survivre ? Même si la série est à 60% de l'horreur et de l'action, il y a toujours 40% où nous devons demander de quoi on parle en sous-texte… Thématiquement, il faut que ce soit intéressant. C’est un plaisir de jouer avec l’iconographie de ce monde » a déclaré Noah Hawley.