Les années 2000 : ciné et télé font loi


Avec le nouveau millénaire et le passage à la 3D, les super-héros perdent un peu de leur superbe. Désormais, l'inspiration des développeurs viendra presque essentiellement des dessins animés diffusés à la télévision ou des films à gros budget qui commencent à devenir nombreux. Au début de cette décennie, les studios japonais ne s'occupent plus non plus des héros de comics américain et c'est principalement Ubisoft qui a récupéré la licence Batman alors que du côté de chez Marvel, c'est Activision qui est désormais aux commandes. Si quelques titres tireront leur épingle du jeu, globalement, leur qualité est plus faible au début de ce siècle nouveau.

L'exception Parker

Malgré tout, certains titres, et c'est le cas de Spider-man réalisé en 2000 par Activision (sorti sur PlayStation, Game Boy Color, N64, puis Dreamcast, PC et Mac), restent encore aujourd'hui dans le coeur des joueurs. La version PSone, certainement la plus jouée, était développée par Neversoft, le même qui avait déjà réalisé Tony Hawk's Pro Skater. C'est d'ailleurs le moteur de ce jeu qui est emprunté pour ce titre avec l'Araignée. On se rappellera surtout à propos de Spider-Man, de ce sentiment de liberté incomparable, où l'on pouvait à loisir, tisser sa toile de building en building, dans un environnement ouvert, en 3D. IGN lui accorda à l'époque de sa sortie, la note de 9.0 sur 10.

Super-zéro

Attention, on aborde désormais un monument du jeu vidéo. Adapté de la série animée du même nom, Superman sur Nintendo 64, développé en 1999 par Titus, est certainement l'un des pires jeux de la Terre (NDTraz : je confirme !). En tous cas, il se retrouve régulièrement dans les classements des pires jeux jamais réalisés. Moche, mal foutu, d'un intérêt néant et d'une difficulté stupidement intenable, Superman 64 est comme le dit si bien le Angry Video Game Nerd, "une crotte qui aurait été faite par une crotte". Et il sait de quoi il parle, vous pouvez le voir y jouer dans cette vidéo, à partir de 3 minutes et 17 secondes.

L'Ubi Batman

De 2000 à 2003, c'est le français Ubisoft qui adapte les aventures de la série animée Batman en jeu vidéo, sur presque tous les supports de l'époque. Ce n'est cependant pas le cas de Batman : Gotham City Racer, un titre pour le moins anecdotique, à la maniabilité douteuse et aux graphismes horribles, sorti en 2001, exclusivement sur PlayStation. Le seul intérêt de ce titre était finalement les scènes du dessin-animé qu'il proposait, merci le CD-ROM. La même année sort Batman : Vengeance, sur toutes les machines, qui même s'il est loin d'être indispensable, propose une mise en scène plutôt soignée et un Batman qui bouge bien, qui peut flotter légèrement avec sa cape. En 2003, c'est Batman : Rise of Sin Tzu qui a la manière d'un Double Dragon mais avec une perspective 3D à la Crash Bandicoot, permet de tataner du méchant en coop', en incarnant au choix, Batman, Robin, Nightwing ou Batgirl. La famille a beau être réunie, c'est pas pour autant que c'est bath...

X-Men Legends : l'esprit d'équipe

Entre les différentes adaptations de DA et de blockbusters (j'en place une au passage pour dire que les deux films X-Men de Brian Singer ont très mal vieilli et sont à mon sens médiocres), Activision sort en 2004 sur PS2, Xbox et GameCube, le sympathique X-Men Legends. Ce hack'n'slash vous permet d'incarner successivement une bonne flopée de X-men (Serval, Cyclope, Diablo, Tornade...) et est jouable en coop' jusqu'à quatre.