Fin 80 : les héros s'étoffent


A la fin des années 80, les limitations techniques se font un peu moins sentir et la représentation des aventures super-héroiques devient alors un peu plus fidèle à l'aspect qu'on leurs connait sur papier. Et lorsque que la technologie pêche, certains savent la dépasser habilement, avec par exemple, l'utilisation de la 3D isométrique, toute récente.

Nanananananana-BATMAN !

En 1986 sort Batman sur Amstrad CPC, ZX Spectrum et un plus tard sur MSX. C'est alors le premier jeu vidéo mettant en scène l'Homme Chauve-Souris. Inspiré des aventures télévisuelles dans lesquelles Adam West enfile le costume du justicier (on entend le thème culte de la série dans le jeu), Batman est un titre en 3D isométrique qui doit beaucoup à Knight Lore, sorti en 1984. Ce titre ZX Spectrum puis Amstrad CPC (1985) et même MSX et NES (1986) est en effet le premier titre de l'histoire à proposer une représentation en 3D isométrique, qui sera donc reprise par Jon Ritman pour son Batman. Entre énigmes et plateformes, le héros de Gotham devra retrouver ses gadgets et les sept partie de sa Batmobile, afin de sauver son acolyte Robin. Bernie Drummond, ami de Ritman, bien que novice dans le jeu vidéo, réalisa un univers graphique réussi pour ce jeu, celui-ci étant également finement programmé, comme le prouve l'overscan dont il bénéficiait alors.

Stars, Stripes et toiles d'araignée

En 1989, ce sont deux des héros les plus emblématiques de la "Maison des Idées" (Marvel Comics) qui vont unir leurs forces face au redoutable Dr. Fatalis (dont le nom original Dr. Doom est finalement plus usité). Sorti sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, DOS, ZX Spectrum, ce jeu d'action aux faux airs de versus fighting fut principalement loué pour ses graphismes et avait l'élégance de proposer des cut-scenes sous forme de planches de comics. De nombreux vilains mineurs (et foireux) y font également leur apparition tels que Oddball, Electro, Grey Gargoyle ou encore Boomerang.

Superotoko

Superman, symbole absolu des États-Unis, est également devenu une icône d'Hollywood avec le film de Richard Donner. La licence Superman est donc logiquement aussi exploitée par des studios japonais. En 1987, sur NES, la société japonaise Kemco produit un Superman éminemment sympathique, un side-scroller où l'homme volant et tous les personnages du jeu sont en SD, très mignons. Taito de son côté, sort en 1988, un super Superman sur Arcade. Ce beat'em all propose des combats exclusivement dans les airs mais aussi des phases de shoot'em up (les fameux yeux laser de Kal-El) et cerise sur le gâteau, le deuxième joueur incarnera un Superman dans un costume rouge et jaune, qui n'est pas sans rappeler celui de Captain Marvel (celui qui crie "Shazam", pas celui qui est mort d'un cancer...).

Les X-Men jouent les premiers rôles

Paragon Software Corporation est un éditeur qui a proposé en 1990, trois jeux mettant en scène Spider-Man et les X-men (X-Men: Madness in Murderworld, The Amazing Spider-Man et X-Men II: The Fall of the Mutants). Ce dernier jeu, sur PC, est pour le moins étonnant, car il est à mi-chemin entre le jeu de combat et le... RPG ! En effet, on se déplace sur des cartes où l'on pourra éviter nos ennemis et où l'on devra gérer entre les pouvoirs des différents mutants (quinze X-men, quelle classe) lors des phases de baston.