Fire Emblem : Path of Radiance (2005, GameCube)

S'il est peut-être exagéré de parler de "révolution" à propos du neuvième épisode de la série développée par Intelligent Systems, Fire Emblem : Path of Radiance, sorti sur GameCube en Europe le même jour que Fire Emblem : The Sacred Stones, soit le 4 novembre 2005, alors qu'il s'inscrit dans la droite lignée des mécaniques posées par ses prédécesseurs, ce premier Fire Emblem en 3D apporte tout de même bon nombre de nouveautés.

Outre une réalisation en trois dimensions inédite pour la série, c'est avec cet épisode que les métamorphes vont faire leur apparition ! Hommes et femmes, les Laguz, capables de se transformer en tigre, en chat, en faucon, en corbeau ou encore en dragon, constituent une nouveauté en jeu. Alors qu'ils ne pourront attaquer que sous forme animale, celle-ci étant limitée dans le temps, ils restent primordiaux dans l'intrigue, le conflit qui les opposent aux Beorc (les humains qui se battent avec des armes, incapables de devenir des animaux) en étant l'un des axes majeurs.

Fire Emblem : Path of Radiance propose également, pour la première fois dans la série, des doublages lors de cinématiques en images de synthèse, le moins que l'on puisse demander pour un retour sur console de salon 128 bits, et ce même si le dernier épisode à être sorti sur Super Famicom, Fire Emblem : Thracia 776, ne date que de l'année 2000 ! En termes de jeu, chaque personnage peut désormais bénéficier d'une capacité propre, selon sa classe, extrêmement utile car pouvant considérablement modifier le cours d'un combat. Plus anecdotique, on pourra "bousculer" d'une case une unité avec une autre, si la différence de poids l'autorise. Un biorythme inhérent à chaque personnage, du stress en quelque sorte, influe également sur les actions, en bien ou en mal, selon les situations.

En 2008, on retrouvera sur Wii, dans Super Smash Bros. Brawl, troisième jeu de la série de combat opposant les mascottes Nintendo, Ike, le charismatique héros de ce Fire Emblem sur GameCube, en remplacement de Roy.

Une série mortelle

Si dans les jeux vidéo (surtout modernes, quoique) la mort est souvent un vain mot, et qu'une fois l'écran de "Game Over" passé on retrouve le fil de notre progression avec plus ou moins d'aisance, dans la série Fire Emblem, c'est une toute autre histoire ! En effet, dans Fire Emblem (sauf dans Fire Emblem : Awakening, qui donne le choix au joueur dès le début, avec plusieurs niveaux de difficulté), lorsque vous perdez une unité en combat, n'espérez pas user de queues de Phénix ou autres artefacts magiques ; tomber sur le champ de bataille, c'est mourir pour de bon, à jamais ! Ainsi, à vous la joie des sauvegardes multiples dans une série où l'empathie avec les personnages est très poussée. Vous ne voudrez pas seulement retrouver tel personnage parce qu'il est costaud mais surtout parce que vous y étiez attaché, à ce mage ténébreux ou à cette cavalière maladroite mais si mignonne...