Chunithm, c'est celle qui a la cote dans la cour de récré. Filles et garçons font la queue pendant des heures pour pouvoir passer un peu moins de sept minutes en sa compagnie. Et croyez-moi, ce sont sept minutes que vous n'oublierez pas de si tôt.

Chunithm est un jeu de rythme développé par un Sega qui, lorsqu'il ne décide pas de malmener notre cher Sonic, est capable de donner naissance à d'excellents jeux de rythme tels que la série des Project DIva ou le très sympathique Persona 4 Dancing All Night. Chunithm est donc le dernier bébé musical de la firme, disponible uniquement en salles d'Arcade.

Avec ses néons jaunes et violets criards qui clignotent en continue, difficile de ne pas remarquer Chunithm. Cependant, contrairement à ce que la borne nous laisse croire, on comprend très vite que la star du show n'est pas la machine elle-même, mais bien le joueur qui la contrôle. Explications...

La borne consiste en un clavier de 16 touches réparties en 4 blocs de 4 touches, mais c'est surtout la forme de cette dernière qui la distingue des autres. Elle enveloppe complètement le joueur, comme une cabine téléphonique, et sur chacune de ses parois latérales se trouvent des capteurs de mouvement sensibles à des gestes en hauteur et en largeur. Ainsi, en plus de devoir taper en rythme en utilisant les touches du clavier, il faut également lever régulièrement ses bras comme un maître d'orchestre et balayer les notes à l'écran de droite à gauche et de gauche à droite, sans perdre la cadence !

Le Billy Elliot du jeu vidéo

Les premières parties se veulent balbutiantes mais, jeu japonais oblige, la borne dévoile tout son potentiel à haut niveau quand les notes s'enchaînent sans interruption alors que le joueur doit continuer à jouer la mélodie de sa main gauche, tout en faisant danser son bras droit dans les airs.

On a tous été impressionnés par les performances des joueurs professionnels de Dance Dance Revolution ou de Taiko no Tatsujin, mais avec Chunithm, on est témoin de chorégraphies à deux mains complètement ahurissantes, presque artistiques dans certains cas. Lors des passages "aériens", Chunithm donne à faire mais aussi à voir des spectacles que seuls cette borne peut nous offrir.

Anecdote intéressante, le titre se veut tellement physique et rapide que les joueurs aguerris portent des gants pour éviter des brûlures sur leurs doigts à force de les faire glisser sur leur clavier et de taper dessus aussi violemment.

Le tout se joue sur l'un des catalogues Anime/Game OST/J-Pop/Variété les plus exhaustifs à ce jour. Plus de 400 morceaux sont jouables sur 4 niveaux de difficulté différents, et avec des ajouts réguliers de nouveaux titres par le biais de mises à jour. On peut même jouer sur des morceaux de Persona 4 ! Que demande le peuple ?