Il parait que les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. On conviendra sans sourciller que cette phrase stupide n'arrange que ceux qui fuient le débat ou sont d'une extrême mauvaise foi. Car le premier contact que l'on avec Fury Unleashed, comme avec toute autre création quelle qu'elle soit, c'est d'abord à travers son aspect. Et le moins que l'on puisse voir et dire, c'est que celui de ce titre multi-plateformes, joué sur Switch, ne nous est pas apparu comme très avenant, rappelant la direction artistique assez générique de productions moyennes qu'on trouve à la pelle sur les plateformes de jeux mobiles, exagérément outrancière pour espérer donner l'illusion d'un peu de charisme subversif. Mais un dicton dit aussi que l'habit ne fait pas le moine et ça s'applique heureusement à Fury Unleashed.

Explosion du 4e mur

En effet, si vous parvenez à laisser de côté une direction artistique pas forcément très inspirée , ni originale, vous découvrirez que Fury Unleashed pioche ça et là de bonnes idées pour proposer du rogue-lite, du run'n'gun, le tout dans un petit emballage méta à la Comix Zone (un des hits de la MegaDrive) qui fonctionne plutôt pas mal, offre de bonnes sensations et de la rejouabilité. À la manière du premier genre cité, il sera question d'améliorer constamment son personnage après chaque mort dans des environnements générés aléatoirement après chaque nouvelle tentative, le plan des lieux se présentant sous forme de cases de BD, le fameux aspect méta donc. Et entre l'arsenal varié et les nombreux mouvements (un dash, un saut-pilon, etc.), l'action de Fury Unleashed s'avère bien défoulante et invitera les plus acharnés à se dépasser pour tenter de multiplier les combos et nettoyer les niveaux d'une traite. Dommage cependant que le jeu à deux ne puisse se faire qu'en local.