Ce n'est pas la première fois que cet épisode, sorti en 1996 sur les Super Famicom japonaises dans un premier temps, nous rappelle à son bon souvenir. En 2008 déjà sortait sur la première portable de Sony, la PSP, un certain Remaster intitulé Star Ocean First Departure.

Ocean's Thirteen

Calqué sur le moteur graphique du deuxième épisode paru sur Playstation, chez nous cette fois (et qui aura également droit à son portage PSP), cette remasterisation confiée à l'époque au développeur TOSE sert de base au jeu qui sort ce décembre. Flanqué d'un R trompeur (pour Remastered), le titre reste sur le plan visuel extrêmement proche de sa version d'il y a onze ans, avec des sprites qui évoluent dans de jolis environnements en 3D précalculée.

Bien qu'éclipsé par l'excellence de l'épisode suivant, le jeu n'en demeure pas moins toujours aussi efficace, grâce à sa narration poussée et ses personnages attachants. Au nombre total de treize, tous ne peuvent être recrutés par le joueur, qui aura donc à faire des choix. Cela confère au titre une rejouabilité exemplaire puisque de très nombreuses scènes et dialogues sont spécifiques aux compagnons que l'on recrute. On pense notamment aux fameuses Private Actions, qui donnent lieu à un nombre incalculable de situations différentes selon les villes et les personnages concernés.

Mais alors qu'avec la version PSP le joueur devait se contenter du doublage anglais, ce nouveau portage permet de permuter avec la V.O. d'origine mais également avec de nouvelles voix japonaises enregistrées spécialement pour cette ressortie. Côté texte en revanche, toujours pas de localisation française, il faut en passer par l'anglais.

Quoi ma gueule ? Elle ne te revient pas ?

La saga Star Ocean, et les jeux tri-Ace en général, se caractérise par un système de combat dynamique couplé à un grand nombre de spécialisations du personnage. Outre le système d'apprentissage des special arts et des magies, chaque personnage acquiert un certain nombre de SP qui lui permettent de se spécialiser dans tel ou tel skill, qui correspondent à des améliorations de stats, à des compétences actives ou passives mais également à des aptitudes hors-combat, telle que le fait de reconnaître un objet inconnu ou de customiser des armes. Malgré l'efficacité du système de combat de First Departure, on peut déplorer que cette nouvelle version ne propose pas d'affiner la chose avec par exemple un ciblage plus explicite des ennemis en combat ou la possibilité d'attribuer des special arts et des magies à davantage de touches de raccourci.

L'un des arguments de vente du portage, outre le nouveau doublage japonais, nous invite à admirer les nouvelles illustrations de personnages réalisées par le mangaka Katsumi Enami, déjà à l'oeuvre sur celles de The Last Hope. Si elles sont, il faut le reconnaître, bien plus réussies et élégantes que celles d'origine, je les trouve également moins expressives ; mais ce n'est qu'une question d'appréciation personnelle et, peut-être, d'habitude. Ce qui me chiffonne un peu plus en revanche, c'est qu'elles jurent avec les quelques séquences animées du jeu et avec les sprites des personnages, et certains - pas tous - sont méconnaissables (Ilia et Roddick par exemple).

Notons enfin que les temps de chargement de la version PSP ont tout bonnement disparu et qu'il est désormais possible de multiplier par deux la vitesse de déplacement en ville et sur la map. Ces quelques améliorations, qui concernent avant tout le confort de jeu, justifient-elles de repasser à la caisse si on a déjà joué à la version de 2008 ? Pas sûr, d'autant que l'on se demande bien pourquoi Square Enix n'a pas jugé utile de réserver le même traitement au deuxième épisode, plus populaire. Réponse dans quelques mois peut-être...