Alors que le premier épisode de l'Héritage de la Première Lame nous laissait espérer un intéressant dénouement, cette seconde partie se prend malheureusement les pieds dans le tapis persan, et risque fort de courroucer même les plus inconditionnels des fans de la saga d'Ubisoft. La perspective de retrouver Darius et sa progéniture sexuée n'était pourtant pas déplaisante, d'autant plus que ce chapitre met en avant des batailles navales rythmées par l'arrivée d'une toute nouvelle arme de destruction marine. Si quelques missions proposées ne brillent pas forcément par leur originalité, elles donnent néanmoins une bonne raison d'explorer plus en profondeur une contrée jusqu'ici laissée de côté, comme un retour aux sources bienvenue après autant de péripéties. Malheureusement, on ne peut que ressortir circonspect de chapitre coincé entre deux, tel un middle-child résolu à tout faire pour tenter d'exister.

Car cette fois, rien ne fonctionne. Il faut dire que la pilule est bien difficile à avaler : après des dizaines d'heures d'un roleplay jamais atteint dans la saga, Ubisoft piétine ses mécaniques sans même s'excuser, obligeant votre protagoniste à choisir une voie que vous aurez pourtant rejeté à plusieurs reprises, et rendent d'autant plus incompréhensibles les choix scénaristiques proposés, qui ne pèsent cette fois en rien dans la balance. Autant dire qu'après un combat final tiédasse, le dénouement qui tombe après un twist maladroit comme un cheveu sur la soupe donne envie de s'arracher ces derniers, et nous laisse plus que perplexe sur l'acte final des Héritiers de la Première Lame à venir. Et ce n'est certainement pas l'ajout d'une simple capacité de tir rapide à l'arc qui apaisera nos souffrances, oh que non.