Simulation référence des fous de vélo, PCM 2018 emprunte beaucoup de concepts à l'équipe Sky, celle de Christopher Froome, au sommet depuis plusieurs années grâce à la méthode des gains marginaux. Ce sont en effet ces petits riens, ce sens du détail obtus, qui créent de grosses différences sur le terrain. Cyanide continue de s'appuyer sur ses fondamentaux et a pointé, cette année, le curseur sur la gestion des coureurs en dehors des compétitions (sponsoring, entraînement, négociation des contrats). Un système beaucoup plus fluide, avec l'entrée d'une dimension psychologique, qui entretient le réalisme ultra-poussé souhaité par le studio. D'ailleurs, l'intelligence artificielle des coureurs suit également cette évolution, puisqu'à de rares exceptions près (attaques à contretemps, sprinteurs en tête au sommet d'un col, échappée maousse costaud,...), le scénario des courses reproduit le même schéma que celles du calendrier World Tour. De quoi s'enjailler dans le mode ProCyclist, la tête de gondole de cet opus, qui permet aux managers en herbe d'incarner un jeune athlète et de mener sa carrière. Dorénavant, on peut lui choisir jusqu'à deux spécialisations (sprinteur/baroudeur, coureur de classiques/grimpeur), ce qui impacte ses statistiques initiales, nous offre plus de flexibilité par la suite et rallonge l'expérience de jeu. Depuis sa création, PCM ne cesse de se forger un effectif plus impressionnant chaque saison. Mais ce fonctionnement, avec si peu de nouveautés, pourrait avoir ses limites car très redondant pour les suiveurs. Pas la peine de le boycotter pour autant, ni le huer, juste espérer qu'une certaine concurrence s'installe doucement...