Republication de notre test import du 27 mars 2018

Re-testée par nos soins, la version française de Senran Kagura Burst Re:Newal nous fait l'agréable surprise de proposer des textes intégralement traduits dans notre langue ! La traduction possède un vocabulaire adapté aux calembours habituels de la série, et tout est sous-titré, même les voix qui interviennent lors d'actions contextuelles dans les menus ou en plein combat. On n'a clairement pas l'habitude de cela, et c'est très appréciable, Il faut le souligner.

En revanche, un autre point chagrinera les amateurs de la série. Burst Re:Newal a en effet été censuré et se voit amputé en Europe du mode dans lequel on pouvait interagir directement avec une des nymphettes du jeu... Un bien maigre manque il faut bien l'avouer, et le Trophée qui y était lié a été remplacé par un autre. D'ailleurs, si l'on a déjà bouclé la version japonaise, on pourra marquer de nouveaux Trophées.

Quelques anciens DLC achetés sur les précédents jeux sont encore compatibles, et Senran Kagura Burst Re:Newal propose déjà moult contenus additionnels, campagnes bonus et costumes supplémentaires, principalement. Le tout est déjà disponible en boutique et en version digitale à l'heure ou vous lirez ces lignes, sur PS4 comme sur PC. De quoi craquer pour Senran Kagura Burst Re:Newal ? Entre la traduction française et la censure - minime -, notre coeur balance. Malheureusement, ce ne sont pas forcément les qualités ludiques de ce nouvel épisode qui vont finir de nous convaincre, comme vous pourrez le lire ci-dessous dans notre test originel de la version import japonaise.

Joniwan


Ci-dessous une mise à jour de notre test import originel réalisé à l'époque à partir d'une version import japonaise fournie par notre partenaire nin-nin-game.com


Haaa, Senran Kagura. Si cette série n'existait pas, il faudrait l'inventer ! Elle représente un peu, avec Gal*Gun, la quintessence de ce que l'habillage de jeu "sexy" peut nous offrir, et elle s'est même permis de démocratiser le vêtement qui se déchire au fil des combats. Comme chaque année au Printemps, il fait plus chaud, les chairs se dénudent et un nouvel épisode de cette saga voit le jour. Signe d'un certain succès d'estime, après avoir été déclinée en plusieurs spin of plus ou moins réussis, la série revient à ses premières amours : la baston. Elle s'offre ainsi un véritable remake du tout premier épisode sorti sur Nintendo 3DS, et pas juste un remaster HD, puisqu'on abandonne la jouabilité 2D vue de côté de l'époque pour adopter celle que Shinovi Versus proposait sur PS Vita, en 3D, et plus proche du Musô pour le coup. Mais alors, le résultat se montre-t-il à la hauteur ? C'est ce que nous allons voir.

Vite fait bien fait

Si vous êtes un habitué, autant vous le dire tout de suite : vous serez en terrain connu. Même si Burst n'a plus grand-chose à voir avec le jeu d'origine, jouabilité 3D oblige, l'histoire reste la même. Si vous êtes nostalgiques, quelques autres petits détails pourraient également vous chagriner, comme l'abandon du hub où l'on pouvait se balader entre chaque mission, remplacé par un menu tout classique, ou encore les filles qui se rhabillent dans les cinématiques post-mission, et ce même si elles ont étés dénudées en combat. Et je n'aurais jamais cru écrire ça un jour, mais on regrette aussi la disparition de la "loot box" à petites culottes, qui n'a pas été reconduite en vue d'enrichir ce remake. Mais en fait, plutôt que de remake, on ferait mieux de parler de transposition : on prend tout ce qui à fait Burst et on l'adapte à la sauce Shinovi/Estival Versus, et comme nous allons le voir, c'est là que l'opération se révèle un peu fainéante et montre assez vite ses limites.

Pour ce qui est de la jouabilité, on réutilise celle des épisodes sortis sur les consoles de Sony, avec deux types d'attaques : un dash, une garde, et toujours de longs (très longs) juggles dans les airs pour remplir une jauge d'attaque spéciale, capable de déchirer les vêtements et d'envoyer de multiples adversaires au tapis d'un seul coup. L'ensemble se montre toujours très nerveux, mais aussi très répétitif, bien que quelques petites nouveautés viennent égayer la chose, à commencer par l'apparition d'un gabarit au sol quand vos ennemis vont attaquer, pour rendre la mécanique de contre plus évidente et intéressante à utiliser. Les conditions pour ruiner complètement les tenues (DLC ou pas) des adversaires sont toujours plus simples depuis Estival Versus, et on continue sur cette lancée. Cela devient même très facile si on garde en réserve un "burst" pour la fin d'un combat, qui permet d'avoir une attaque spéciale supplémentaire pour toutes les héroïnes.

Trois difficultés sont toujours de la partie, directement accessibles pour les plus téméraires, et on fait toujours passer des niveaux à ses combattantes pour gagner plus de vie, d'attaque, de défense, de ki et de nouvelles attaques spéciales. Il sera même possible de booster l'acquisition de ces niveaux assez facilement avec des récompenses obtenues tout au long du jeu ! En terminant un arc, vous avez suffisamment de points pour faire monter un des personnages niveau 50 d'un seul coup, ce qui pourrait vous filer un sacré coup de pouce si vous bloquez sur un passage ou pour les dernières missions bonus qui peuvent se montrer assez traîtres... Là dessus, on s'en doutait, la formule fonctionne toujours.

Menu à 5€

Le moment ou l'on commence donc vraiment à douter du potentiel de ce Burst Re:newal, c'est quand on s'intéresse à son contenu. Le mode histoire est constitué de 82 missions, et moitié moins en bonus, qu'il sera possible de boucler en 10 bonnes grosses heures, le jeu vous demandant un investissement doublé si vous visez le 100%. Là dessus, c'est raisonnable, mais tout au long de l'aventure, on ne pourra pas s'empêcher de pester, car une grande majorité des modèles 3D et des décors sont recyclés de précédents jeux de la série. À commencer par les ennemis, qui proviennent de Shinovi et Estival Versus pour le plus grand nombre, les seuls retravaillés pour le remake étant ceux... tirés de Burst et re-modélisés pour l'occasion, mais qui n'apparaissent que dans une poignée de missions. Et ce n'est pas la dizaine de mobs boostés aux hormones qui se cachent sur la carte ou dans les missions secondaires qui vont nous enlever ce petit goût amer de déjà-vu.

D'autant plus que comme je vous le disais, pour ce qui est des décors, là-encore, énormément de recyclage, puisque presque rien n'est inédit, et vous avez déjà probablement arpenté les couloirs de ce Senran Kagura Burst Re:newal si vous êtes un vieux briscard de l'arrachage de costume. Avec une garde-robe constituée de tenues que vous aurez aussi plausiblement déjà vues, et au nombre plutôt limité dans le jeu de base, il faudra donc se tourner vers le contenu payant pour émoustiller nos rétines avec un peu de fraîcheur vestimentaire. À ce propos, il est de bon ton de noter que l'on peut récupérer quelques-uns de nos DLC payés pour Shinovi et Estival Versus. Il faut bien le dire, ce côté remake couplé à l'utilisation d'éléments de jeux de tous les épisodes de la série donne un gros côté "best of" à l'ensemble. Et c'est peut être là dessus que Marvelous et son producteur historique Kenichiro Takaki se sont le plus plantés.

Burst-Out

En effet, quand on va voir son groupe préféré en concert, on s'attend à ce qu'il joue tous ses meilleurs titres, et pas qu'il en zappe la moitié ! Il est vrai, me direz-vous, que Burst, dans sa version 3DS, ne comptait que 10 personnages. Mais bien d'autres sont apparus depuis. Et quitte à tout recycler, pourquoi ne pas en faire autant avec les héroïnes ? Pourquoi sortir un jeu aux allures de compilation pour au final se contenter des 10 personnages de base ? Ah mais non, attendez, je dis des bêtises. Les 10 autres combattantes sont disponibles... en contenu payant. Franchement, la pilule à du mal à passer. À ce stade, le remake semble opportuniste, avec très peu de nouveautés et un assemblage à la Frankenstein d'éléments piqués ici et là dans d'autres jeux, avec des DLC qui font eux-mêmes du recyclage. Attention, le jeu n'en est pas mauvais pour autant, mais on est clairement sur une pente glissante.

Pour en terminer avec le contenu, D'autres réjouissances plus classiques sont de la partie, comme avec une galerie toujours très complète, comme d'habitude, ou l'on pourra revoir les phases de roman visuel du jeu, constituées de dialogues, de modèles 3D ou de jolies illustrations dans une narration proche du light novel. Le mode poupée est lui aussi toujours là. On pourra y choisir les tenues, les poses, mais on ne pourra en revanche plus interagir avec les nymphettes du jeu, car cette partie à été censurée en occident. Pas de réalité virtuelle cette-fois ci par contre ! Au niveau technique, rien à signaler, les modèles 3D sont assez beaux mais les décors plutôt pauvres, et le tout tournant sans aucun problème en 60 fps. Mais avec tout ce recyclage, on ne peut pas s'empêcher de dire que si Marvelous était vraiment une entreprise éco-responsable, elle n'aurait sorti son jeu qu'en version digitale.