Souvenez-vous. À la fin de Psychonauts, le très futé Razputin s'envolait en compagnie des ses professeurs Sasha, Milla et Coach Oleander et de sa petite amie Lili à la recherche du papa de cette dernière, le très vénérable Truman Zanotto. L'homme à la tête des psychonautes a en effet disparu, ce qui fout un peu le bordel. Et avant Psychonauts 2, il va être question de l'extraire de l'endroit où il est retenu... En réalité virtuelle. Après une petite séance de découverte pas trop contraignante et très drôle (et en musique avec une boucle cachée de Little L de Jamiroquai) des différents pouvoirs de Raz , que l'on incarne, la localisation est effectuée. L'avion qui emporte toute la compagnie y fonce. Il s'écrase. C'est le début des ennuis.

En Raz campagne

Toute la petite bande de cerveaux surpuissants est éparpillée. Notre héros devrait pouvoir s'en sortir. Sauf qu'en plus d'être attaché à une chaise, il est exposé à une sorte de kryptonite pour les gens de sa caste. Il est au minimum de ses capacités et ne dispose que du droit de téléporter son esprit dans n'importe quel être vivant disposant d'un système nerveux et la possibilité de donner un petit coup grotesque à distance. En retrouvant ses comparses et en les aidant à recouvrer leurs esprits - fortement embrouillés, il parviendra à récupérer ses aptitudes télékinétiques et pyrokinésiques, ainsi que son rayon mental ultra puissant, avant, enfin de tenter de s'échapper avec son futur beau-père.

Inception en eaux troubles

Point de plate-forme pour ce volet, simplement de la réflexion. La majeure partie du jeu vous allez la passer à changer de corps et donc de point de vue, observer à 360° et tenter de résoudre des puzzles avec les objets et environnements qui vous entourent. Totalement immergé dans ce monde barjot, cartoonesque et très James Bond/No One Lives Forever (ce générique de l'amour), souriant à la quasi-totalité des remarques et jeux de mots du protagoniste et de ses accompagnants perdus, il vous suffira de trouver les bons angles de vue, opérer des manipulations correctes, apprendre quelques codes secrets, faire mumuse avec les bons boutons... Une sorte de point and click en vue subjective, statique, qui n'est pas sans faire penser à Batman Arkham VR sur certains aspects et fait parfaitement son boulot. La visée au PlayStation VR comme les commandes au DualShock 4 n'opposent aucune forme de résistance ou de complexité. Un bon point pour les novices.

A plus dans l'Rhombus

Dommage, en revanche, pour les plus rompus à ce type d'exercice de logique vidéoludique qui espéraient un peu de challenge, même si l'on peut toujours plisser des yeux sur certaines séquences. Et que l'apéritif proposé par Tim Schafer et ses équipes ne se dévore qu'en deux heures environ. Reste que lorsque tout le monde (à condition d'être anglophone) pourra y trouver son compte, assis et sans nausée. Et trouvera ici, pour moins de 20 euros, un belle promesse pour les jeux de réflexion et un chouette échauffement avant le retour aux choses sérieuses : Psychonauts 2.