Telle est la question. Et pour vous aider à trouver la voie, je vous propose qu'on passe simplement en revue les qualités et défauts de chacun des 5 mini-jeux en présence... qui alternent, vous l'aurez déjà compris, entre le bon et le moins bon. C'est parti pour la petite visite !

The London Heist : Une belle expérience... vraiment trop courte

Voilà certainement l'une des icônes du PlayStation VR, l'une des expériences en réalité virtuelle la plus mise en avant par Sony depuis l'annonce de son casque. Concrètement, il s'agit là d'une alternance entre des séquences narratives et des séquences de shoot pur et dur (jouables avec deux PS Move), l'ensemble nous transposant dans la peau d'un gangster londonien dont le dernier casse tourne au vinaigre. L'occasion de croiser deux personnages vraiment forts en gueule, dont la présence "à l'écran" et le jeu d'acteurs vous exploseront à la figure, là, juste devant votre nez.

L'emballage de London Heist est sans conteste une réussite, c'est joli, bien fait, et on prend beaucoup de plaisir à prendre part à cette espèce d'adaptation de Snatch, aussi bien durant les phases narratives à l'atmosphère si "plaisante" (vous vous faites quand même malmener tout du long), que durant les phases de shoot, dont la précision et le rythme soutenu permettent là encore de passer un très bon moment. Seul problème : l'ensemble est tellement court que la frustration est intense !

En plus de ces 2 séquences d'action et de ces 5 séquences narratives (parfois un peu interactives), il y a certes des mini-jeux associés à différents stands de tir, qui offrent un principe de scoring (avec classements internet et tout le tralala) et permettent de rallonger un peu le plaisir, mais on ne peut faire autrement que de rester sur sa faim, regrettant que Sony n'ait pas décidé d'extraire ce jeu de cette compilation pour en faire quelque chose de plus grand, de plus consistant... Espérons qu'il ont tout de même cette idée derrière la tête pour la suite !

VR Luge : De la vitesse, mais bien peu d'intérêt

Le constat bien plus mitigé encore avec VR Luge. Dans cette simulation de luge urbaine, vous êtes donc allongé sur le dos et dévalez des routes en esquivant autant que possible les voitures, bas-côtés et autres obstacles inattendus. Le principe est cool, la sensation de vitesse est assez plaisante, mais l'expérience manque vraiment de profondeur, aussi bien en termes de gameplay que de contenu et de réalisation.

Comme dans beaucoup de jeux PlayStation VR dans lesquels l'horizon est assez lointain, VR Luge souffre en effet d'un désagréable flou graphique. Doublé d'une réalisation plutôt bas de gamme, cela fait de lui le mini-jeu de PlayStation VR Worlds le moins attractif visuellement. De plus, on se lasse assez vite de ses 4 épreuves, qui n'offrent pas une courbe de progression intéressante et vous donneront vite envie de passer à autre chose. D'ailleurs c'est ce qu'on va faire maintenant.

Scavenger's Odyssey : Un FPS spatial qui vaut le coup d'oeil

De tous les jeux PlayStation VR Worlds, Scavenger's Odyssey est probablement celui qui donne le plus une impression de finition et de cohérence globale. Il s'agit d'un FPS spatial dans lequel on incarne le pilote d'un véhicule à 6 pattes (une sorte d'araignée mécanique en quelque sorte). Jouable au DualShock traditionnel, il se manie comme un FPS classique avec les deux sticks, la visée étant elle confiée aux mouvements de votre tête. On peut tirer évidemment, mais aussi utiliser une sorte de laser pour attraper des objets et les lancer sur ses ennemis, et enfin faire de grands bonds d'une plateforme à une autre.

Divisé en 2 actes de 3 missions chacun, Scavenger's Odyssey est mené par une petite histoire assez énigmatique et plaisante à suivre, tandis que les contrôles deviennent très rapidement une seconde nature. Si bien que là encore on prend pas mal de plaisir (si l'expérience ne vous fait pas mal à la tête ou ne vous donne pas la nausée, car ça bouge beaucoup plus ici que dans les autres jeux !), d'autant que c'est un peu plus long que London Heist. Malheureusement, la durée de vie reste très limitée quand même, et l'envie d'y retourner une fois terminé n'a pas vraiment de raison d'être, car il n'y a rien d'autre que cette campagne scénarisée pour prolonger l'expérience.

Danger Ball : Pong revisité sur un coup de tête

Pas besoin de manette ni de PS Move dans Danger Ball, qui à l'instar de VR Luge ne se contrôle que via les mouvements de votre tête. Concrètement, il s'agit d'une sorte de Pong du XXIème siècle, dans lequel il faut renvoyer la balle à son adversaire jusqu'à ce que l'un d'entre-vous la laisse passer et donne ainsi un point à son vis-à-vis.

Pour contrôler votre réticule (votre "raquette"), il faut donc bouger la tête et même mettre des petits "coups de boule". Un coup pleine face enverra la balle avec puissance devant vous, mais vous pourrez également, via un savant mouvement de tête, lui donner de l'effet pour mieux tromper l'adversaire.

Si le petit tournoi contre 6 adversaires (qui ont chacun une spécificité comme le doublement de la balle) est assez plaisant, une fois fini en quelques dizaines de minutes il ne vous restera plus que des matchs simples contre l'ordi pour passer le temps ainsi qu'une course aux points... mais aucun mode multijoueur en ligne n'est proposé. Bref, une fois encore, si l'expérience est globalement amusante et satisfaisante, on reste clairement sur sa faim et on passe finalement vite à autre chose.

Ocean Descent : Plongée sans interaction

On termine avec Ocean Descent, qui est à la fois vraiment cool à vivre, mais qui ne se joue absolument pas. Là, on donne vraiment dans la "démo VR" et pas du tout dans le jeu à proprement parler, car à part regarder autour de vous durant cette plongée sous-marine, vous ne ferez absolument rien. Alors il faut avouer que sur les trois séquences proposées, l'attaque du requin est franchement sympa en termes de sensations, mais non seulement on n'a pas envie de la refaire 10 fois, et surtout les deux autres (peu ou prou la même séquence sans le requin) n'ont absolument aucun autre intérêt que la pure contemplation. Ça fait léger.