Une boîte cartonnée des plus simples, avec un moulage plastique pour maintenir le casque, l'accueil du G231 Prodigy ne fait pas dans le grand spectacle mais opte plutôt pour la sobriété. À l'intérieur on retrouve évidemment le casque avec son cordon non-détachable, lequel se termine par un mini-jack 4 points, un adaptateur pour le connecter sur deux mini-jack 3 points et une notice ne réservant qu'une seule page par langue. Il manque clairement le petit sac de transport, voire la boite capitonnée qui fait plaisir au joueur nomade.

Oui, c'est pas mal...

Le casque en lui même offre une finition totalement plastique, avec un gris mat plus clair que sur les photos du fabricant, un liseré orange vif et le logo de la gamme en effet métal brillant. Il s'articule autour d'une armature en métal assez rigide et propose une rotation horizontale de ses oreillettes à 90°, histoire de pouvoir poser le casque à plat entre deux parties. Du côté des oreillettes justement, on retrouve la forme exacte du G230, avec des mousses d'amortissement recouvertes d'un tissu noir, fin et plutôt aéré, maintenu par une fine tranche de simili-cuir orange. C'est d'ailleurs cette même couleur qui a été choisie pour la mousse du crane. Et si l'ensemble respire la qualité, il faut néanmoins accepter que mouvements et torsions déclenchent quelques grincements des plastiques.

En termes de confort, on ne peut pas reprocher grand chose au G231. Le casque est vraiment léger, adaptable à toutes les tailles de têtes, et les différentes mousses sont suffisamment épaisses pour en profiter sur de longues sessions. Quant au microphone, il se présente comme un bras rotatif monté sur le côté gauche avec une partie centrale en plastique à mémoire de forme. Il peut donc être facilement placé en face de la bouche ou remonté le long de l'oreillette lorsqu'il n'est pas utilisé. On peut quand même regretter qu'il ne soit pas amovible et qu'il reste vraiment visible en position haute, écartant de ce fait toute utilisation en casque audio nomade.

Côté câble, on a droit à un cordon tressé de 2 mètres de long, avec un petit boitier de contrôle à mi chemin (que vous pouvez voir en détail dans la galerie). Celui-ci peut s'accrocher à un vêtement grâce à une languette en plastique dur. Il propose le réglage du volume général sur molette et un interrupteur pour muter le microphone, mais pas de séparation physique des différentes sources. Impossible donc de modifier le volume du chat ou du jeu sans passer par un réglage logiciel, ce qui n'a rien d'étonnant vue le type de connectique. La terminaison en mini-jack 4 points permet d'utiliser le casque sur PS4, Xbox One (pour les manettes de seconde génération ou avec un adaptateur casque), Mac, Smartphones et tablettes. Enfin, grâce à l'adaptateur fourni, les PC équipés de ports séparés pour le casque et le micro pourront rejoindre la liste de compatibilité.

Ca ne sonne que dans un sens

Le G231 est un casque équilibré, offrant une restitution des fréquences agréable et sans défaut majeur. Les aigus sont bien présents et sont même particulièrement précis pour un modèle de cette gamme. Sur ce point, il ne dénote pas face à des casques de studio plus chers, comme mon bon Sennheiser HD25 II ou le G430 de la marque. Au niveau des mediums, c'est à peine critiquable avec là encore un bon rendu de ces fréquences tant que que le volume n'est pas poussé à fond. En effet, à pleine puissance les hauts-parleurs de 40 mm peinent à restituer l'ensemble du spectre et ce sont bien les mediums qui en pâtissent le plus avec une nette baisse de la définition. Les basses enfin, sont très flatteuses en écoute musicale et rendent vraiment bien en film ou en jeu. Elles profitent de l'environnement semi-clos (officiellement clos mais l'isolation est loin d'être efficace) pour s'étaler assez largement par rapport aux médiums et aigus, sans pour autant dénaturer la source. Dans tous les cas, le casque se montre dynamique, agréable et à part quelques petits bruits lors des mouvements de tête, dus principalement au tissu des mousses, il remplit parfaitement son rôle.

En revanche, la partie microphone est beaucoup moins réussie. Sa sonorité est assez nasillarde, dénuée de graves, avec des médiums trop largement dominants et des aigus limite agressifs. En clair, on n'est pas très loin du son des hauts parleurs du Mac Drive et si la voix reste intelligible, elle sonne quand même comme une casserole. Disons que pour du chat ça passe, mais pour du streaming il faudra trouver une autre solution. Autre défaut : le micro a beau être présenté comme unidirectionnel, il est tout ce qu'il y a de plus omni et capte donc assez facilement les sons parasites qui vous entourent, quelle que soit leur direction. Vos collègues de jeu auront donc le plaisir d'entendre vos frappes sur le clavier ou Maman qui vous appelle depuis la cuisine pour passer à table. Enfin, on aurait apprécié que le micro se mute lorsqu'on le place en position "relevée", ce qui aurait été bien plus efficace que l'interrupteur du boitier. On aurait d'ailleurs pu dire la même chose du réglage du volume, qui aurait mérité de se retrouver sur le casque lui même.