Qu'apportent ces versions PS4, PS3 et PS Vita ?

Je pourrais vous dire que The Swapper PS4 est un délice, tant pour les yeux que pour l'esprit mais Fumble le fait parfaitement ci-dessous au travers de son test 2013 de la version PC. Pour ma part, je vais me concentrer sur ce qu'introduisent les versions PS4, PS3 et PS Vita. Autant être clair, le jeu n'a quasiment pas changé par apport au titre d'origine et demeure la perle qu'il était il y a un an. Cependant, le jeu profite désormais du cross-buy (vous l'achetez une seule fois pour les trois plate-formes PS4, PS Vita et PS3) et du cross-save, permettant de commencer une partie sur PS4, de sauvegarder sur les serveurs de Sony, et de la reprendre ensuite sur PS Vita en récupérant votre sauvegarde. Une option bien pratique à laquelle s'ajoute une jouabilité désormais à la manette et non plus au clavier/souris, comme sur PC. Personnellement, je préfère de loin cette dernière, plus pratique pour diriger son personnage, avec le stick gauche, et bouger le réticule (servant à tirer), avec le droit. D'autant que les boutons utilisant les capacités de notre héros spatial sont bien réparties et proposent ainsi une jouabilité redoutablement efficace, voire carrément intuitive.

Perle du jeu indépendant, The Swapper est un excellent titre qui vaut largement ses 14,99€ sur les consoles Sony. Cross-buy, cross-save, avec ses graphismes superbes, son ambiance enchanteresse et pesante à la fois, son gameplay vraiment bien pensé et original, même s'il a tendance à se répéter un peu sur la longueur, et sa difficulté empirique bien dosée, ce titre est à réserver aux amateurs de jeux d'énigmes en 2D (mais avec des graphismes 3D) qui apprécient les scénarios profonds qui nous invitent à l'introspection. Un titre intriguant que je recommande d'explorer si on aime le genre...

Retrouvez ci-dessous le test original de la version PS3, publié le 19 juin 2013, mis à jour pour cette version PS4.

Qui vous dit que les cailloux dans votre jardin ne sont pas doués de raison ? Bon, ceux-là peut être pas, mais les gros rochers trouvés par une expédition au fin fond de la galaxie, si. Surtout ceux sculptés d'une mystérieuse face humaine. Vous ? Vous êtes un habitant de la station orbitale (mais qui exactement?) propulsé arbitrairement vers la planète, et qui reviendra bien vite pour explorer et comprendre ce qu'il s'est passé. Pour cela vous manipulez un curieux outil à cloner. Il vous servira à résoudre des puzzles, pour récupérer des orbes, qui ouvriront de nouvelles sections, et ainsi de suite.

À qui profite le clone ?

Pour compléter un problème donné et atteindre un orbe, vous avez plusieurs armes à disposition. Vous pouvez créer jusqu'à quatre clones, et vous transférer dans l'un deux, pour peu qu'il n'y ait pas d'obstacle entre vous. Vos nouveaux copains bougent tous en même temps, en imitant vos mouvements à l'identique. Si l'un d'eux est détruit, vous pouvez le reproduire aussitôt, ailleurs. Avec cela, il faudra activer des interrupteurs et contourner de nombreuses barrières. Et comme il faut bien se prendre la tête, la lumière qui éclaire différents espaces du niveau aura des effets sur votre outil. Impossible de créer une copie de vous-même dans une lumière bleue, et pas question de transférer sa "conscience" d'un clone à l'autre à travers un faisceau rouge. Si l'environnement est violet, vous ne pourrez faire ni l'un ni l'autre. Quand vous avez à peu près les choses en main, The Swapper introduit l'inversion de gravité, et vous ouvrez une nouvelle boite d'aspirine.

Trop bien huilé

À vrai dire, The Swapper n'est pas si compliqué. Les solutions aux puzzles s'avèrent souvent assez simples tout en restant motivantes. Il faut réfléchir, oui, mais pas non plus des heures. Et une fois qu'on a compris le truc, la réalisation de la solution est rapide grâce à une bonne prise en main. Facepalm Games a très bien construit sa difficulté et on progresse avec plaisir dans une ambiance de folie. Les puzzles manquent tout de même un peu de variété. Au pire, selon votre style de réflexion, il y en a bien un ou deux vers la fin du jeu qui vous donneront du fil à retordre. C'est une question de mode de pensée : je vais peut être bloquer à mort sur un truc qu'un autre joueur comprendra facilement...