Cette adaptation HD ne présente que peu de différences avec le modèle original paru sur 3DS. Par conséquent, je ne peux que vous orienter vers notre Test de Mirror of Fate sur 3DS qui vous dit tout des forces et faiblesses du titre de Mercury Steam. Pour résumer, disons que ce jeu d'action en "2,5D" et teinté de plateforme, qui vous place aux commandes de Gabriel, Simon et Trevor Belmont, en plus d'Alucard, propose une formule efficiente. Les combats au fouet restant le maillon fort de l'entreprise. Ils requièrent de l'adresse et un bon sens de l'esquive et de la parade, notamment face à des boss parfois très résistants. Néanmoins, si l'on constate des velléités de rendre hommage aux versions 2D post-Symphony of the Night en proposant un tantinet d'exploration et un gain d'expérience, question profondeur, il y a beaucoup à redire. Pas d'inventaire, une carte du château dont les secrets n'ont aucun intérêt sur le plan du gameplay, une poignée misérable de puzzles et des passages de niveaux qui ne débloquent que des combos au fouet : l'histoire demeure prenante mais c'est très direct question gameplay.

Un bon bridge

Et question mise à niveau ? Quelques passages se montrent ravissants, grâce à une direction artistique impeccable et des effets adoucissant le rendu. Certaines textures ont eu droit à un beau coup de polish. Mais la plupart du temps, dès lors que la caméra - souvent plus proche de l'action que dans l'original - se met à zoomer, on voit les coutures. Ce qui nous rappelle que Mirror of Fate a été développé sur 3DS. C'est paresseux, mais quelques aménagements bienvenus sont à noter. La maniabilité se révèle plus souple et les personnages plus réactifs. Les raccourcis pour les pouvoirs annexes sont bien vus et avoir une petite carte en haut à droite de l'écran (désactivable à tout moment) permet de ne pas forcément jongler avec les menus pour pallier l'absence de seconde lucarne. Autre bonne nouvelle : certains QTE inutiles sont passés à la trappe. Ajoutons aussi pour la durée de vie un mode inédit, le "Boss Rush Mode", ainsi qu'un classement pour comparer ses aptitudes à friter du démon. Deux ajouts qui devraient occuper les plus acharnés. Enfin, les cinématiques au délicieux effets crayonné semblent avoir eu droit à un traitement de faveur. Assez jolies, avec des couleurs plus affirmées, elles laissent cette fois les protagonistes ouvrir la bouche durant les dialogues. C'est aussi ça, la puissance de la Haute Définition.

Bref, si vous le possédez sur 3DS, aucun intérêt. En revanche, si vous n'avez pas eu l'occasion de vous pencher sur cet épisode de transition entre les deux Lords of Shadow, alors sachez que vous trouverez là un divertissement convenable sur la douzaine d'heures de jeu qu'il propose. S'il est peu engageant sur consoles de salon, pas assez retravaillé visuellement, il reste un jeu d'action et de plate-forme intéressant et à l'histoire certes assez prévisible, mais bien construite.