Dans Tiny Brains, on prend le contrôle de petits rats de laboratoire qui tenteront par tous les moyens de s'échapper des griffes d'un scientifique totalement cinglé. Au départ, on choisit son rongeur parmi quatre souris, chacune ayant un superpouvoir bien spécifique résultant probablement des expérimentations du maître des lieux. On pourra donc propulser ou attirer des objets à la manière des Jedi, se téléporter à la place de certains éléments, ou encore créer des blocs de glace et s'en servir de marchepied. Et c'est là tout le coeur du gameplay puisqu'il faudra arriver à combiner ces capacités pour franchir les obstacles qui se dresseront sur notre passage. Et comme le jeu accepte jusqu'à 4 joueurs simultanément, tous les ingrédients sont réunis pour passer une bonne soirée .

Here comes a new challenger

La prise en main des rats est d'une simplicité déconcertante : un bouton de saut et un bouton d'action. Un troisième bouton sera de la partie pour switcher à la volée entre les souris, au cas où un joueur se serait lâchement débiné pour la soirée, mais aussi pour rendre viable la campagne en solo. On pourra alors utiliser le ou les pouvoirs manquants indispensables pour passer telle ou telle épreuve. On progresse ainsi de salles en salles, tantôt en mettant ses méninges à contribution pour résoudre des puzzles, tantôt en faisant preuve de dextérité pour manipuler les éléments du décor (pousser une balle, des cubes ou sauter avec le bon timing) ou pour affronter des vagues d'ennemis enragés. À ce propos, oubliez le clavier et la souris : c'est manette obligatoire pour tout le monde, sinon c'est totalement injouable.

Brain Dead

L'aspect visuel de Tiny Brains n'est pas époustouflant, mais l'ambiance cartoon acidulée est fort sympathique. En revanche, j'ai trouvé le rendu vraiment faiblard d'un point de vue purement technique. C'est vraiment trop juste par rapport à ce qu'une machine d'aujourd'hui est capable d'afficher, que ce soit un PC récent ou une PS4 (le jeu ayant été annoncé sur la nouvelle machine de Sony en plus des versions PS3 et Xbox360). Du coup, vu la relative pauvreté de ce qui est affiché, une config lambda est tout à fait envisageable. Autre chose : le level-design est souvent biscornu et la disposition des éléments est perturbante. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû mourir bêtement parce que j'ai pris un trou pour un escalier et vice-versa. La faute à une réalisation technique à la fois brouillonne et pauvre en détails, ainsi qu'à une gestion des angles de vue pour le moins inconfortable.

Tiny Toons

Mais cela ne m'a pas totalement empêché de prendre du plaisir à enchaîner les parties, surtout en multi. En plus, les mécaniques de jeu ne se répètent pas si souvent que ça. Je dois d'ailleurs préciser que l'intérêt, déjà correct en solo (malgré une campagne assez courte), est décuplé à plusieurs, notamment grâce à la coopération qu'implique la résolution de certains puzzles. C'est drôle et efficace, quoiqu'un peu fourre-tout par moments. Ceci étant, une fois franchies, les épreuves ne présentent plus trop d'intérêt à être rejouées, même avec des amis... La durée de vie et la "rejouabilité" ne seront donc pas exponentielles.

À l'arrivée, Tiny Brains peut donc tout à fait s'envisager comme un petit jeu sympa à lancer au cours d'une soirée animée. Mais malgré ses qualités, ne comptez pas sur lui pour faire revenir vos invités tous les week-ends si vous n'avez que ça à leur proposer.