Ce pitch génial, celui de LocoCycle, on le doit à Twisted Pixel (Splosion Man) et au regard de son exécution en jeu vidéo, un fait se confirme : une idée originale (aussi sympathique que merdique soit elle) ne donne pas forcément un bon jeu. Rappellant graphiquement les jeux de milieu de gamme de la Dreamcast (de par ses menus aussi), LocoCycle est un jeu de course (enfin, disons qu'il faut avancer sur une route) et à la fois un beat'em all avec un soupcçon de QTE, quand on sera par exemple amené à réparer la bécane. Si en effet il faudra engloutir des kilomètres, il faudra aussi, à coups de roues, se défaire des ennemis (toujours les mêmes) qui débarquent pour entraver la route, aussi en les canardant façon Chase HQ. Le système de combos est d'ailleurs plutôt agréable, car très facile et permissif, et les mouvements de la moto-karatéka (avec un Pablo qui peut servir de projectile) étonnants.

Cas 2000

Mais une fois passée la première demi-heure de jeu et au-delà des cinématiques en prises de vue réelles, rappelant tute à la fois K2000, Supercopter et bien sûr les productions Z de la Trauma Team (Lloyd Kaufmann, le patron de la maison de Toxic Avenger campe même un général russe dans le jeu), l'indigence d'un gameplay ultra répétitif ne saurait être sauvé par une histoire vraisemblablement au coeur du développement, tant les lignes de script sont nombreuses, l'humour omniprésent permettant quand même de ne pas voir la manette nous tomber des mains dès le début. Et puis heureusement, le mal est de courte de durée... et je peux vous l'assurer, personne n'y reviendra.