Dans nos sociétés hyper-connectées nous avons parfois besoin de matériel pour profiter avec confort d'une connexion de qualité. Même si les produits se démocratisent et sont de plus en plus accessibles, tout un chacun ne dispose pas forcément des connaissances (ou du temps) pour configurer efficacement un routeur spécifiquement pour le jeu ou le streaming. Le Razer Sila propose une solution à ce problème.
Les besoins des amateurs de technologie sont de deux grands ordres en utilisation domestique ; la gestion de la bande passante pour un débit efficace et un ping le plus faible possible pour les jeux qui demandent une forte réactivité.
C'est sur ces deux aspects qu'un routeur peut faire toute la différence. Si vous avez déjà été dans les paramètres de votre box pour optimiser vos séances de jeu (en ouvrant certains ports de communication par exemple), vous savez de quoi on parle.
Parlez-vous routeur ? Le jargon des technophiles pouvant parfois être obscur, en particulier dans la lecture des fiches techniques, voici quelques pistes pour mieux comprendre les caractéristiques d'un routeur. |
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L'élégance de la simplicité
De prime abord, le Razer Sila semble cumuler les points positifs de la marque sans aller dans le tape-à-l'oeil. En l'occurrence nous avons affaire à un monolithe anthracite ventilé sur tous ses côtés (mais sans ventilateurs actifs) avec pour seul élément tape-à-l'oeil le logo aux trois serpents, qui changera de couleur en fonction de l'état du routeur. Vous saurez ainsi en un coup d'oeil si votre routeur est opérationnel ou non. De plus la luminosité est réglable ou vous pouvez carrément le désactiver. Rien d'autre, pas de système Chroma pour illuminer la pièce et c'est tant mieux. Le Sila peut prendre place dans un salon sans ressembler à une aberration façon art moderne.
Le routeur est alimenté par un bloc fournissant du 12V pour 3A. L'avantage de cette configuration, c'est que le bloc d'alimentation est généralement l'élément qui vous lâche en premier et il sera donc facile de le remplacer par un autre (générique ou non). De plus, la chaleur dégagée ne passera pas par le routeur.
Sur sa partie arrière, la boîte propose bien sûr la prise d'alimentation, une connectique USB 2.0 ainsi que 3.0. Juste à côté, se trouvent les ports Ethernet Gigabit ; un à relier à votre box (idéalement), trois pour des périphériques à brancher dans la même pièce en filaire. Pour terminer, on trouve un orifice servant à revenir aux paramètres d'usine et un bouton d'appairage si vous souhaitez couvrir l'ensemble de votre domicile avec d'autres Sila (oui, vous ne savez plus quoi faire de votre argent) en réseau maillé. Simple, efficace.
Sous le capot se trouvent neuf antennes pour un fonctionnement sur trois bandes dans les fréquences en 5 ou 2,4 Gigahertz. Le boîtier étant destiné à être utilisé comme switch ou en WiFi dans la zone d'une pièce. En pratique, si les antennes perdent sans doute en efficacité en étant cachées, elles devraient largement suffire à un usage domestique gaming. Les trois bandes permettent de connecter plusieurs appareils en même temps en limitant les pertes en performances. Ainsi, maman peut regarder Netflix, pendant que papa télécharge des giga de données et que le petit frague sur Fortnite. Mais encore faut-il prioriser les usages.
Piloté depuis un smartphone
Qu'il s'agisse d'un appareil sous iOS ou Android, le Sila est entièrement piloté par smartphone ou via une interface web pour ceux qui désirent encore plus de confort (a noter qu'à l'heure ou cet essai a été réalisé, l'UI ne fonctionnait pas). C'est ici que toute la différence se fait, car l'interface est prévue pour qu'un néophyte total en administration réseau puisse s'en sortir. L'installation était terminée en 5 minutes.
Réglons ici de suite la question du prix de la bête. Le Sila est vendu 300€. C'est cher. C'est très cher même, si on considère que d'autres routeurs font la même chose pour le tiers de ce prix. Avec le Sila, vous économisez des heures de bidouillage et d'apprentissage de gestion QoS. Vous gagnez donc du temps, mais vous le payez au prix fort en gagnant l'appellation "gamer" pour ce routeur. Voyons maintenant ce qui se cache derrière le name branding du service marketing de Razer.
Le Sila doit apprendre tout seul à reconnaître vos appareils et à prioriser la gestion des flux de données en fonction de leur destination. Les consoles classiques comme la Switch, la Playstation 4 ou la Xbox One sont par exemple reconnues de suite dans l'interface. Dans l'éventualité ou ce ne serait pas le cas, il est possible de définir manuellement le rôle de l'appareil connecté. Chez Razer on appelle cela le FasTrack.
Un système de contrôle parental vous autorise également à définir des plages horaires pour certains appareils. Votre progéniture ne décolle pas de Fortnite ? Vous avez l'arme ultime. L'interface regorge de réglages utiles et très faciles d'accès. Une réussite.
Dans chaque bande de fréquence, il est possible de choisir de se connecter au Sila en 2,4 ou 5G (voir encadré). A charge au routeur ensuite et de façon transparente de choisir le canal WiFi le moins encombré en fonction de ce qui vous entoure (toutes les autres box et routeurs des alentours vont utiliser certains canaux). La bascule est automatique.
Bien sûr, la qualité de connexion de votre routeur n'ira jamais au-delà de celle de votre accès internet primaire. Mais force est de reconnaître que cela fonctionne très bien, surtout si vous êtes plusieurs à utiliser ces connexions. C'est d'ailleurs la principale question que vous devez vous poser avec un routeur comme le Sila. Êtes-vous à la fois dans un environnement qui nécessite de nombreuses connexions et des priorisations si importantes pour les joueurs ? Dans ce cas, vous êtes dans le viseur de Razer pour cet "outil" de luxe. Mais dans l'écrasante majorité des situations, vous aurez soit une solution assez performante, soit des solutions moins onéreuses pour des performances approchantes.
EN RÉSUMÉ : Vous pensez qu'un routeur gaming n'est qu'une grosse arnaque destinée à vous faire payer le mot gaming au prix fort ? Vous avez un peu raison. Mais le temps c'est de l'argent et si vous choisissez de vous laisser porter par les facilités d'une solution clef en main le Sila fait parfaitement le job pour lequel il est conçu. En revanche, si vous n'avez qu'une utilisation basique (deux personnes max sur la connexion et pas des joueurs qui cherchent à jouer à "la frame") le Sila ne vous sert à rien. Bien entendu il sera aussi totalement inutile si vous avez une connexion équivalente aux modems des années 80. |
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FICHE TECHNIQUE :
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Page du constructeur : Razer Sila
Applications obligatoires : Sila (androïd) ou Sila (iOS)