Il faudra évidemment attendre l'issue du forum au sommet qui se tient ce samedi à Lausanne, entre acteurs de l'eSport (joueurs, éditeurs, représentants de structures) et du sport et les membres du CIO (Comité international olympique) et le GAISF (Association globale des fédérations internationales) pour connaitre la position des deux derniers sur le monde esportif et sa possible intégration dans le futur au mouvement olympique et donc, aux Jeux Olympiques.

Mais à la veille de ce forum, dont le programme a été publié vendredi après-midi et qui s'articuleront autour de tables rondes, d'échanges, de démonstrations de jeux (Hearthstone, FIFA 18 ou encore StarCraft II) ou encore de présentations (le monde de l'eSport, les enjeux de la vie d'athlète, les recettes du succès de Twitch...), le président des Fédérations Internationales, Patrick Baumann, qui conclura ce sommet aux côtés de son homologue du CIO, Thomas Bach - annonceur lui-même de ce colloque en mai dernier - a répondu à une interview de l'Equipe et livré son sentiment sur le déroulé de cet événement et de ce qui allait en découler.

On ne comprend pas forcément encore qui sont les acteurs, de quoi on parle quand on parle d'eSport, de egaming, de vidéo-game...Il y a encore besoin de se familiariser avec ce milieu, avec ce qui se passe, quelle sont les tendances qui se dégagent... Après, il y a des ambitions de l'autre côté où certains parlent de l'envie de devenir olympique. Encore faut-il que le mouvement eSport comprenne comment fonctionne le mouvement Olympique.

S'il est incapable de se prononcer - normal, vu que le forum n'a pas encore livré toutes ses promesses - sur le quelconque avenir de l'eSport aux JO, Patrick Baumann se veut très tranché sur son intégration éventuelle au programme des JO de Paris 2024.

Sans pour autant lui fermer la porte, en imaginant une première prise de contact comme celle effectuée cet été par les Jeux Asiatiques ou, plus récemment lors des Jeux Olympiques d'hiver, avec l'eSport comme... sport de démonstration.

Ça ne se passera pas. Mais aux derniers Jeux d'hiver à Pyeongchang, on a eu des démonstrations, pourquoi pas à Paris ? Les choses se développent, c'est une manière de découvrir de nouvelles technologies. Les partenaires du CIO sont intéressés par le fait de montrer que la technologie avance et qu'elle peut apporter un soutien au développement du sport lui-même. Avoir à Paris des démonstrations comme on a eu à Pyeongchang, oui, mais de là à aller plus loin, non.

Really ? Est-ce vraiment... tout pour le moment ? Une probable partie de la réponse tombera ce week-end, à l'issue de ce forum.