Link, depuis The Legend of Zelda (NES, 1986)

Si l'on met de côté le dessin-animé Zelda et les affreuses versions Philips CD-i, on n'a jamais entendu l'hylien vêtu de vert. C'est même pour cela qu'on se souvient de lui. Bon, en réalité, il y a des exceptions. D'abord Zelda II où la découverte d'un miroir et d'une entrée souterraine ouvrent sur une boite de dialogue à la première personne. Puis Wind Waker, où un "Come On" s'échappe distinctement de la bouche du héros. M'enfin, en près de 30 ans, ça fait peu.

Ajoutons à cela que dans Skyward Sword, on a l'impression que la sélection de réponses, qui ne débouche pas vers une boite de dialogue personnelle, fait bouger les lèvres de notre blondinet. Comme s'il parlait. Et si tout cela nous menait carrément à une pipelette sur Wii U ?


Lester Knight Chaykin, dans Another World (Amiga, 1991)

Pas besoin de phrases ni de long discours. Le jeu d'Eric Chahi change tout dedans, il change tout autour. Ce que traverse son héros, qui se lie d'amitié avec une créature d'un autre monde, n'a guère besoin que l'on emploie des mots. C'est l'une des grandes forces de ce titre miraculeux.


Chrono et Serge, dans Chrono Trigger et Chrono Cross (Super Nintendo, 1995 et PlayStation, 1999)

Impossible de dissocier les deux héros du dyptique de Square. Les deux appartiennent à la caste des stars de RPG auxquelles on propose des réponses écrites qui se traduisent par des gestes dès lors qu'ils les expriment. Et surtout, dans les deux cas, il s'agit de monuments du genre avec des trames incroyables. Et à aucun moment nous n'avons à subir un tempérament qui ne nous correspondrait pas.


Crash Bandicoot, depuis Crash Bandicoot (PlayStation, 1996)

Encore un personnage auquel on a coupé la parole sous prétexte d'identification. Et là, il faut nous expliquer ce qu'ils fumaient chez Naughty Dog à l'époque. Parce qu'imaginer qu'on peut s'identifier à un marsupial (qui porte le doux nom de péramélidé dans notre langue) cartoonesque au cerveau cramé , faut vraiment que ça aille mal. Reste qu'on serait contents de le revoir, le petit Crash.