-Ceci est complètement hors-sujet par rapport au thème du site, excuses tout ça, j'ai juste besoin de pousser un énorme:

GRAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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Cette année, je passais le concours d'orthophonie dans diverses villes, dont Lille (pas pu tenter Paris pour cause de timing en résumé, alors que je vis à Paris, mais passons). J'étais admissible à l'oral mais recallée après le dit oral: j'attendais fébrilement mon rang de classement, pour savoir si je pouvais espérer faire partie des "repêchés grâce aux abandons". Car il y a toujours des gens qui préfèrent finalement aller dans telle ville, avaient tenté au cas où mais préfèrent telle formation dans laquelle ils ont été pris, etc.: ça libère généralement quelques dizaines de places chaque année. Surtout à Lille où il y a 120 pris + 80 sur liste d'attente + le reste a priori c'est walou-walou.

Et ce matin, frustration, déception, je-ne-sais-quoi énorme: je suis 49ème. Après l'écrit, évidemment. Normalement, donc, j'aurais dû être prise fingers in the nose. Mais voilà, pendant mon oral, on m'a demandé d'aller voir la directrice: l'orthophoniste avec qui je passais avait passé le week-end précédent dans un centre pour handicapés lourds, et avait peur que je ne sache pas gérer mon émotivité dans des cas similaires. La directrice pourrait donc me donner quelques trucs, exercices de respiration ou autres pour apprendre à gérer ça. Mais la directrice n'a pas paru déceler quoi que ce soit: elle ne m'a donné aucun exercice particulier à faire... aurais-je dû lui en demander "parce que l'autre madame a dit que..."? J'ai respecté son opinion à elle, pas seulement parce qu'elle m'arrangeait mais parce que je ne remets jamais en cause l'opinion d'un professionnel: si elle me dit que ça ira, je n'insiste pas.

Ceci-dit, il faut admettre que j'ai ce que j'appelle "une anémie chronique": à chaque fois qu'on me fait des analyses de sang, on me détecte une mini-anémie (= je suis très proche de la limite, voire pile à la limite) et hopla petites pillules roses. Donc, oui, je tremble facilement. Je tremble même pratiquement systématiquement un peu, c'est juste que parfois c'est plus marqué. Particulièrement quand je suis convoquée à 11h15, ne prévois pas de déjeuner sur place, mais passe finalement à 12h45... sachant que je commence à trembler comme une feuille si je n'ai pas encore mangé à 12h30, il est évident que ça tremble beaucoup à 45. Et alors quoi? Je vais devoir changer ma physiologie pour pouvoir être orthophoniste? Ce métier est interdit à ceux qui font facilement de l'anémie (et de l'hypoglycémie)?

Là, présentement, j'hésite entre soulagement (parce que j'ai mon classement, quand même), tristesse, déception, abattement... ce genre de choses. Est-ce que je retente l'année prochaine? Si c'est pour avoir ce genre de résultat... Enfin, voilà, c'est rageant.

Ah, aussi, l'orthophoniste n'a pas évoqué que je devrais en parler avec la directrice (de la section orthophonie de l'université de Lille, oublié de préciser), mais elle me reprochait d'intellectualiser les choses. A savoir que quand je suis consciente d'une faiblesse chez moi, je l'analyse et j'essaie de prendre des mesures contre. Généralement ça marche, mais surtout je fais ça seule, en analysant seule. Et ça, la madame, ça ne lui plaisait pas...........
*énorme soupir*

Enfin, j'essaie quand même de me renseigner, au cas où j'aie franchement raté un exercice, qui justifierait que j'aie été recallée. Perdre 70 rangs (et un peu plus, si on compte ceux qui ne se présentent simplement pas à l'oral) pour ça me ferait mal, mais quand même moins que: "nous avons peur que vous ne sachiez pas suffisamment gérer votre émotivité pour exercer le métier d'orthophoniste."

*Heureusement que je déteste l'alcool tiens, sinon je me mettrais dans un sale état, présentement.*