Au lendemain d'un faisceau de preuves irréfutables levant le voile sur les préparatifs de Microsoft, le géant américain est monté au créneau pour démentir les évidences et calmer les esprits en surchauffes. Il persiste à dire, sans réellement convaincre, que la succession de la 360 n'est pas pour demain, l'E3 2012 sera encore moins le grand soir tant attendu de la nouvelle Xbox.
 
Les analystes restent divisés sur la fenêtre de lancement de la prochaine console de salon (début ou courant 2013 voire 2014), le débat reste donc ouvert, alimenté qu'il est par la cascade d'indices qui ne cessent d'authentifier les dispositions prises par Microsoft. L'objectif, le constructeur ne s'en cache pas, est du moins contenir sinon renverser le leadership de Nintendo remis à plat par l'entame de ce nouveau cycle. La réussite de cette ambitieuse résolution passe nécessairement par un calendrier de commercialisation proche du numéro un du jeu vidéo. La Wii U sera mondialement lancée à la fin de cette année, il est donc probable que Microsoft s'engage à répondre rapidement. Laisser filer une nouvelle fois Nintendo serait contreproductif. Sony, dévoré par ses propres démons, sortira fragilisé de sa traversée du désert caractérisée par une PlayStation 3 bonimenteuse.
 
Quant à la capacité de nuisance concurrentielle de Nintendo, elle reste intacte. C'est elle qui avec une technologie à rebours mais nourrie d'une inventivité débordante a déjoué les pronostics les plus sombres et pris de court une concurrence versée dans l'autosatisfaction d'avoir dépensé des milliards de dollars pour produire des consoles de salon au caractère très lisse, incapables de torpiller un format bon marché. Avec la Wii U, Nintendo invite une nouvelle fois ses compétiteurs à passer l'épreuve du feu, celle de l'imaginaire vivant contre la triste exactitude de la réalité reprogrammée. La part du rêve n'est pas négociable ni ne se gagne à coup de dollars.