D'ordinaire dirigeant affable au propos réfléchi, Satoru Iwata n'a pas mâché ses mots pour qualifier de << ragots détestables >> des informations rapportées par le très sérieux Nikkei. Le président de Nintendo a vertement réagit sur Twitter après que l'édition en ligne du quotidien éponyme ait révélé que le fabricant encourageait les éditeurs à faire leur fond de tiroir dans le but d'alimenter en réédition la 3DS. Le Nikkei cite Seaman, étrangeté ludique commercialisée sur Dreamcast et plus tard sur PlayStation 2.
 
<< Des conneries ! >> lâchera un Iwata désabusé par la lecture de ces informations : << ce genre de chose tend à se répéter, hors de tout contexte, dans un vocabulaire pompeux, noyant la vérité sous un tissu de mensonge. Un procédé digne des magazines people. >> L'article s'est même aventuré à prêter de lourds propos à Iwata que l'intéressé dément avoir tenu : << si Nintendo avait conservé le type de gouvernance passé, elle aurait fait faillite. >> Lorsque ce genre de rumeurs est colporté, le protocole veut que ce soit un porte-parole de la société qui va au devant des médias afin de dénoncer ces inexactitudes. Le fait qu'Iwata soit personnellement mis en cause expliquerait cette intervention sous le sceau de l'émotion.
 
Nintendo semble être en délicatesse avec la presse économique japonaise. Ce n'est pas la première fois que des journaux du type Nikkei, Asahi Shimbun font l'objet de pression de la part de Nintendo. Diverses révélations ont été portées au public (le gyroscope et l'accéléromètre de la 3DS, le lancement de la DSi XL...) au grand dam du fabricant jaloux de préserver son plan média de rumeurs assassines.