La socialisation des comportements ludiques en situation de mobilité est une source d’expérimentations intarissable pour Nintendo. Au travers des nombreuses options multijoueurs qui se sont succédées depuis la Game Boy, le fabricant y a pioché des idées nouvelles afin les appliquer à chaque rupture technologique. Et pour ne pas bousculer les habitudes de jeu en circuit fermé des fans du constructeur, la perméabilité du jeu communautaire sur 3DS n’apparaît pas immédiatement à leurs yeux.
 
Ce grand écart a priori contradictoire est né de l’observation de Kouichi Kawamoto, directeur du StreetPass Mii Plaza (place Mii StreetPass en bon français). Dans les colonnes de Kotaku, ce dernier décrit les fondements de la dimension sociale de cette application connue de tous (créer des liens par affinités) avant de révéler l’étonnant paradoxe. Il s’agit avant tout d’exacerber les individualités dans le dessein de faire de chaque propriétaire de 3DS << le seul vrai héros >> de leur précarré communautaire. Afin de lui donner les moyens de s’affirmer, rien d’autre chose que le jeu : << inclure un jeu dans chaque application StreetPass, utiliser l’avatar Mii dans les échanges de données leur donneront davantage d’existentialité. >>
 
Les deux premiers titres gravitant autour de cette thématique paradoxale sont Puzzle Swap et Find Mee. Tous deux gravitent autour de cette idée centrale, que l’accomplissement de soi ne peut se faire sans la participation de son environnement social. C’est en encourageant la mobilité << à mettre le nez dehors >> que le concept d’interactions entre Mii << donne le sentiment de nouer réellement des liens entre joueurs. >>