Zorn & Dirna

 

La bande dessinée française est un média qui tend de plus en plus à se développer auprès du grand public, le nombre d’albums publiés par an est en perpétuelle croissance, en particulier dans les BD jeunesses. Mais, s’il y a un genre que la BD affectionne particulièrement, c’est bien  le médiéval-fantastique.

Je vais donc vous présenté la série Zorn & Dirna en 6 tomes chez Soleil

 

Une histoire de mort

Zorn & Dirna prend donc place dans un univers fantastique, mais ici pas de fées ou de dragons, la particularité de ce monde est la présence physique de la mort. Ou plutôt l’ancienne présence, en effet le roi Hochwald premier craignait cette mort qui ne pouvait être contrée et qui ne manquait pas d’ardeur pour créer des guerres et maladies pour se repaitre de toujours plus d’âmes. Pour éviter ce destin, le roi alla combattre la mort arme à la main, et de ce duel titanesque le roi ressorti vainqueur. La mort ainsi défaite ce fit emprisonnée par le roi dans une psyché qui permet à quiconque l’observe de ne plus vieillir.

Cependant la disparition de la mort eu d’autres retombées plus problématiques sur le pays. Car privées de ce mal nécessaire, les âmes n’étaient plus détruites à la mort du corps, elles sont ainsi aspirées par la personne la plus proche lors de cette destruction. Le monde est ainsi fortement secoué de ce changement, la cour royale est obligée de s’exiler par crainte de représailles et une organisation est mise en place pour pallier l’absence de la mort.

L’âme est ici en quelque sorte la conscience d’une personne, celle-ci quitte son corps uniquement lorsque l’axe c½ur-cerveau est tranché. Mais, les humains continuent de vieillir de manière similaire, mais tant que l’axe n’est pas tranché, leur corps ne meurt pas. C’est pourquoi il a été mis en place le système de laminoir, les Hommes ayant dépassés leur espérance de vie et étant littéralement en putréfaction doivent donc se rendre à ces laminoirs pour se faire décapiter par les lamineurs, esclaves enchainés qui vont faire office de réceptacle pour ces âmes qui aurait dû mourir.

C’est dans ce monde difficile que vont évoluer Zorn et Dirna des jumeaux dotés du plus grand des pouvoirs celui de faire disparaitre l’âme, celui de la mort.

Le frère et la soeur vont donc devoir survivre dans ce monde impitoyable et peut-être qui sait, apporter un peu de paix et d’espoir dans ce monde en ruine.

 

Un récit original

Si Zorn & Dirna est une bande dessiné intéressante, c’est en premier lieu grâce à son univers. Original et prenant, on se plaît à découvrir les conséquences sur l’environnement et les personnages. Ces derniers sont d’ailleurs bien traités dans leur ensemble, tous les personnages principaux possèdent leur développement, on cerne précisément tous les enjeux et les raisons poussant les personnages à agir et leurs actions ne s’en retrouvent que magnifier. Ainsi, sur une dizaines de protagonistes majeurs, aucun n’est laissé au hasard et ils ont tous leurs passages révélant leur personnalités et évolution au cours du récit.

Le récit quant à lui reste extrêmement sombre et la violence qui s’en dégage parfois à la limite de l’insoutenable, cela n’enlève rien au charme de la BD et au contraire renforce cette atmosphère prenant et repoussant à la fois. Cette violence est soutenu par un traitement graphique fort, si les dessins n’ont rien de bien originaux, ils ont le mérite de rester très clair et lisible en toute circonstances, la mise en scène mets également en avant c’est scène « gore », parfois osé, accentué par ce traitement graphique qui soutient cette violence avec son côté classique, rendant ces scènes d’autant plus fortes.

 

Zorn & Dirnaest une oeuvre à découvrir si vous aimez un tant soit peu le médiévale-fantastique original, si vous aimez les univers innovant ou tout simplement si vous êtes à la recherche d’une nouvelle BD à lire. La série ne contenant que 6 tomes, il est facile de se plonger dedans sans avoir à s’investir dans un univers prenant mais simple à appréhender et qui est, et c’est le principal, très bien exploité et qui a su tirer parti de ses idées pour se détacher des autres titres.