Je n'ai jamais vraiment eu confiance en la capacité des Arts Electroniques à m'émerveiller lors d'un E3. Diaboliquement paradoxal quand on pense que je fus un client assidu de Fifa, NFS, Burnout à travers les âges et que j'adopte volontiers leur nouvelles licences de la génération précédente que sont : Mass Effet ou encore l'excellentissime, le cultissime et l'imbatable Mirror's Edge. Non, bien que fan inconditionnel de simulation de foot, je ne me suis jamais intéressé plus que ça aux préviews et autres vidéos des différents opus de Fifa, la réalité du terrain valant mieux que toutes les impressions écrites ou mêmes orales voire buccales (???). Donc, les conf' à doses de Sport, Sport, Sport, Fifa, NBA, NFL, NHL, merci, très peu pour moi. Puis vint l'E3 2015, rapidement rebaptisé EA 2015 par mon cabinet qui donna un grand coup de pied dans la fourmillières un peu nébuleuse d'alors. Explications.

 

 Dieu ne se reposa pas le 7ème jour. Bien au contraire, en réalité, Dieu se leva et créa Sony. Dans un pur élan de bonté. Même pas payé en HS d'ailleurs.

Révérend Neves L. King.

 

0                                                          Na da

 

I                     Microsoft Games Studios

 

II                                   Lézard Electronik

 

III                                                     Ubisoft

 

IV       Sony Computer Entertainment

 

V                             Bethesda Softworks

 

VI                                          Square Enix

 

euh, calmes toi ... Ceci n'est pas le classement ... Ni les notes ... C'est ce le moyen mémotechnique que j'ai établi pour passer plus rapidement mes vitesses avec ma boite auto.

 

Contexte.

 

Euh ... Comptez pas sur moi pour faire figurer les jeux de sport, je pense qu'on a pas de temps à perdre, je vais pas me répéter mais je ne vois pas quels enseignements on peut en tirer tant qu'on a pas mis la main sur le jeu pad entre les doigts. On sait qu'ils sont censés être toujours plus balèze que le précédent et ceci et cela. Pas de quoi en faire un mélodrame. Non, je vais me concentrer sur les jeux qui ne sortent pas tous les ans et oh oui, il y a du lourd lors de cette conf', du très lourd même. Je dirais même qu'EA m'a enfin fait rêvé. Un éditeur qui a de très jolies licences et qui semble enfin avoir décidé d'arrêter de faire le con avec.

 

L'E3 est un sport relativement simple. Bethesda, Micro, Ubi, EA et Square Enix participent à Koh Lanta. Nintendo sort sur blessure (version officielle en tout cas). Et à la fin, c'est toujours Sony qui gagne.

Neves Lineker, 16 Juin 2015.

 

II    Electronic Arts.

 

Mass Effet : Andromeda.

Mass Effet : Androgyn a lancé la conf' de l'EA 2015 et comme je le soulignais pour la conférence Microsoft constitue un gros morceau si ce n'est le gros morceau de la prestation d'EA (quoi que très disctutable vu le line-up de fou de la société). Le Big Begining Thing (ou bleu de bromothymol pour les intimes) se personnifie en un trailer CGi qui fait tout ce qu'on lui demande : à savoir, donner envie de se replonger dans la saga en introduisant une toute nouvelle trilogie en 1080p/60fps. Rappelons à toute fin utile pour les nés de la dernière pluie qu'Andromeda est le nom grec de la galaxie Andromède. Ca peut paraître clair comme de l'eau de roche mais on ne sait jamais. Pour ma part, je possède les 3 Mass Effect mais faute de planning, je n'en ai commencé aucun. Bien entendu, j'accueille avec enthousiasme le 4ème épisode d'une saga qui me plaira et dont l'univers me correspond bien plus (en tout cas, ce que j'en ai vu en image, background et vidéo) que celui d'Halo. Question de gout.

Convaincu à : 75%

Dans le même temps, le trailer est surtout présent pour montrer que la série est toujours là mais on peut difficilement croire que le nouvel opus paraîtra avant la toute fin 2016. Quelque part, ce premier trailer confirme au moins une certaine vision et orientation que prendra la série après un piteux journal des développeurs lors du dernier E3, le titre n'étiant sans doute pas près à sortir de son trou à cette époque.

 

Need For Speed.

Need For Speed Jacky pour les uns, ou NFS FasT FuriouS pour les autres. Où comment toucher la corde relativement très beaucoup sensible du sieur Neves. Most Wanted est sans doute mon Need For Speed préféré. En sachant que j'ai touché à tous les genres par lesquels est passé la série. J'avais éffleuré la surface d'Underground 2 mais j'avais plus regardé mon bro' joué qu'autre chose. Par contre, l'ambiance automnale et le tuning sans limite de MW, quel pied ! Après la blague Most Wanted 2012 d'ailleurs offerte sur Vita lors du dernier PlayStation Experience (qui n'est pas du tout un mauvais jeu en soit mais qui n'a absolument pas le droit de s'appeler Most Wanted), toucher enfin du doigt le retour en grande pompe de ce versant là de la série ... On parle tout azimut de TLG, FVII ou Shenmue 3 mais à l'échelle de Neves, ce retour improbable est à mettre au même niveau que ces jeux là. J'espère avoir le même type de comeback tonitruand que ce que la série a su instauré avec la version remise au gout du jour de Hot Pursuit en 2010 par feu Criterion Games. Pour finir, Carbon, je n'y avais pas touché, trouvant en lui une simple transposition de MW de nouveau en nuit (créneau qu'occupait déjà Underground 1&2).

Convaincu à : 150%

Cette putain de customisation de malade est enfin de retour. Et plus que le trailer une nouvelle fois surperbement réalisé et parfaitement bien mis en scène en raison du mix idoine d'une séquence filmée avec de vrai acteurs suivi d'une séquence de synthèse (un peu comme avait fait Ubi pour promouvoir The Crew), c'est le moment fatidique où le véhicule se laisse observer dans le garage qui a crystallisé toute mon appréhension. Pour finalement découvrir que on y est, la full customisation est enfin de retour. Le relatif écueil de jeu de course en monde ouvert sera de plus évité puisque ces phases serviront clairement à reluké son bolide dans tous les sens après chaque modification. Parce que la progression à monde ouvert pour un jeu de course, je urge, je matraque et je snipe, c'est une hérésie. Rouler dans des rues vides pour déclencher une couse, ça n'a aucun sens. Pour finir, je préfère ne pas me prononcer sur la conduite, je n'avais que peu d'estime pour celle de l'excellent Hot Pursuit quand je regardais les vidéos et j'ai complètement changé de bord en jouant au jeu et en apprenant à le dompter, ce gameplay mais ça n'a pas l'air si mal en ce qui concerne ce Most Wanted.

 

Unravel.

Unravel est la fameuse "caution indé" dont se pare le géant au pied fragile EA. Une sorte d'Ubisoftification de l'éditeur qui cherche là à s'attirer la sympathie d'un éditeur-développeur faisant du gros qui tâche mais aussi du petit qui tâche aussi. Dubitatif sur les 15 premières secondes, notamment en ce qui concerne ce fil rouge à se trimballer en long, en large et en travers de porc sur l'écran. Unravel m'a envouté au fur et à mesur tant par le cachet du jeu que l'inspiration des environnements, je ne sais pas (et personne ne sait) si ça va être cool à jouer mais en attendant, ça donne au moins envie de regarder. Puis, bon, encore une fois la petite bestiole rouge est super mignone (ce terme pas très virile ...) et emphatique à souhait. Un probable futur grand parmi les petits.

Convaincu à : 100%

Je n'ai rien à ajouter pour calmer mon enthousiasme.

 

Star Wars : Battlefront.

D'ordinaire peu client ... non attendez ... je vais faire cru, au moins ce sera clair. Je n'en ai vraiment mais alors vraiment rien à carrer du multijoueur en ligne dans un jeu. Voire même du local en fait. Quoi que sur des jeux extrêmement ciblé, ça peut avoir son charme (mais je n'ai réellement badé comme jamais que sur les multi' de Vigilante 8 et XIII, le reste constituant de bonnes expériences, mais qui n'ont jamais atteint le niveau grisant de ces 2 titres là - bien sûr, tout cela est très personnel). Star Wars, j'ai joué à un épisode sur PS (en co-op), c'était de la plateform' simili 2,5D et je pense que c'était Star Wars Jedi Power Battles. Même pas sûr mais en mattant les vidéos qui restent sur le net des jeux Star Wars PS et PS2, ça semble être lui. Et l'expérience avait été très plaisante mais pas tant marquante que ça, l'univers épique de la saga assurant le gros du boulot (la caméra au fraise ou les sauts disons bizarrement calibrés voire très/trop compliqués à réaliser constituaient les tares évidentes). Sauf que ce Battlefront (moi qui n'ai jamais connu les 2 précédents), là, ils donnent une furieuse envie de s'y jeter d'dans, moi qui ait horreur de l'aspect compétitif (pour moi : tueur de plaisir) d'un multi'. Le seul jeu avec TheDivision où je me pose des questions quant à rompre le serment anti-multi.

Convaincu à : 200%

Tout y est passé. Fantasins, méchas, vaisseaux, et même Jedi. Même moi, qui suis la saga de loin, je n'ai toujours pas vu la trilogie originelle (le IV, le V et le VI), je suis happé. Non, difficile de faire la fine bouche après ce trailer de gameplay finement réalisé condensant en 5 minutes toutes les forces de ce nouvel opus. Destiny n'a qu'à bien se tenir, EA a du lourd, du très lourd dans la besace.

 

Mirror's Edge : Catalyst.

Mirror's Edge is back. Alors, comment vous l'expliquer ... Mirror's Edge est un jeu que je n'ai pas encore fini et que j'ai commencé il y a disons un bail et qui erre dans ma liste de jeux en cours parce que j'attends les rares moments idoines dans l'année pour le ressortir et savourer chaque minute de l'aventure. Si la devanture de mon blog est à l'effigie de Faith, ce n'est pas pour rien. Pour moi, Mirror's Edge est le jeu qui mériterait le titre de jeu de la génération VII. Nouvelle licence, nouveau gameplay, level-design forcément de dingo, charte graphique de folie, partition musicale ennivrante. Chaque compartiment du jeu cummule les hyperlatifs. Le pire ? C'est que c'était pas gagné. J'ai essayé par 2 fois de commencer Mirror's Edge (genre à 6-8 mois d'intervalle) et par 2 fois j'ai échoué à rentrer dans le trip, ça ne prenait pas. La 3ème fois fut la bonne. Rebord du Miroir, c'est un peu la preuve vivante qu'on peut passer complètement à côté de son coup de coeur de la génération si l'on ne se montre pas un tantinet persévérant. Il prouve aussi qu'il ne faut pas forcément se fier à sa première impression et qu'il faut savoir limite se mettre en condition pour lancer un jeu. Parfois, on bloque, on sait pas pourquoi puis on finit par adhérer et à jubiler comme jamais. Bref', décidément, un jeu méta-philosophique.

Convaincu à : 250%

S'il s'agit réellement d'un monde ouvert, et si en plus, il y a un cycle jour/nuit (puisqu'on voit la ville de nuit dans le jeu - sublime d'ailleurs), je ne donne pas cher de la santé mentale de mes voisins tant ils vont m'entendre crier. (quoi que je suis pas mitoyen). Bien que déjà énormément de jeux me donnent envie de passer à la PS4, il y a quand même la classe au dessus des excellents, ceux pour lesquels on a un affect, ceux où le coeur l'emporte sur la raison, ceux qui nous font vibrer un tout petit peu plus que les autres et qui les font instantanément changer de catégorie par rapport au cercle nombreux des titres de haute facture. Metal Gear Solid V, Final Fantasy XV, Watch Dogs (la version de 2012 -même si j'apprécie la version de 2014) et donc Mirror's Edge matchaient (cet angliscisme dégeulasse) les 4 premières classes dès l'E3 de 2013 et définitivement, Faith tient le bon bout.

 

 Ranking.

 

Lézard Electronik obtient un NevesScore de 95% (majoration des scores supérieurs à 100% en les bornant à 100% justement). A ceci, je rajouterais la note de 75% pour la qualité du Show que je justifie par la présence forcée pour le grand éditeur de licences de sport qu'est EA des réprésentants annuaux qui ne présentent que peu d'intérêt même pour les fans de ces licences qui se feront la main sur les démos de toute façon(sous entendu : et rien d'autres). Peut-être un peu long mais il faut aussi se dire que vu le biff et le nombre de fans que rassemble ces titres, les voir passer en coup de vents de 5 minutes n'est pas non plus compréhensible. Maintenant, faire venir Pelé pour tapper la discut' lors d'un E3, c'est plutôt sympa, on a l'impression que le jeu vidéo est le centre du monde. La conférence était plutôt bien rythmée et le blabla introduisait de telles bombes qu'on oubliait assez vite leur présence une fois les trailers lancés. En dehors du Sport, que des titres majeurs, marquants, sans doute le line-up le plus alléchant d'EA depuis des siècles. Pondération à 50% oblige, le fond comptant autant que la forme sur l'échelle de Neves, la note finale d'Electronic Arts s'élève à 85%.

 

Electronic Arts obtient donc un A !

et les félicitations du jury !

 

 2014-2015, Time Neves, victory reserved.