Le Babiroussa

Le babiroussa est un genre de suidé. Son nom provient du malais, babi (« porc ») et rusa (« cerf »).

Il dispose de deux paires de défenses situées sur le museau. Chez le mâles, la paire supérieure est plus développée (jusqu'à 30 cm) et recourbée vers l'arrière jusqu'à pénétrer dans la peau, pouvant provoquer des infections, alors que chez la femelle elle est atrophiée voire inexistante.

Les mâles sont assez solitaires tandis que les femelles vivent en petits troupeaux. Il est surtout actif en matinée et reste à proximité des points d'eau. Très bon nageur, il peut voyager d'île en île.
Il niche dans un terrier composé de boue et de paille.
Ses repas se composent de fruits, de feuilles, de champignons et de larves d'insectes.

Les mâles luttent pour s'octroyer les faveurs d'une femelle.
Après une gestation de 153 jours naissent un ou deux petits qui seront sevrés à l'âge de 6 à 8 mois et pourront se reproduire à un an.
Il pourront vivre 24 ans en captivité.

Maintenant que les bases scientifiques sont posées, permettez moi de comparer son auto-destruction latente à l'ensemble des comportements humains. Car chaque exemple dans la nature est un bon moyen de nous faire fermer notre bouche.

La fuite dans les paradis artificiels (légaux ou non), le besoin d'appartenance à un groupe, quitte à brider totalement la personnalité, la recherche du conflit (sous le prétexte fallacieux de la progression, du débat et de l'amélioration alors que tout le monde sait que la fierté est systématiquement biaisée par l'orgueil), et le train fou de la consommation...

Autant de comportements visant inconsciemment à détruire le "Moi". Cette destruction, ce malheur, nous le portons en nous, et pour beaucoup c'est un moyen autenthique de se sentir vivant.

Car dans quels moments sommes-nous enfin les seuls propriétaires de notre corps ? À quels phénomènes doit-on l'oubli total de l'influence de l' " Autre" ? La douleur et la mort.

Le babiroussa est un animal vrai, un exemple et une dénonciation troublante de nos travers, de nos plus grandes faiblesses. Sa rareté et sa présence infinitésimale dans les médias rajoute encore un peu de poids à mon propos.