The Thing afficheFilm devenu culte malgré un score faible au box-office, The Thing figure parmi les longs métrages les plus mémorables filmographie horrifique du maître John Carpenter. Ce n'était donc que justice qu'un remake voit le jour pour réactualiser l'original datant de 1982. Plus curieux, c'est un réalisateur néerlandais, Matthijs van Heijningen Jr qui s'y colle pour son tout premier long-métrage. Il ne reste plus qu'à voir si le remake est à la hauteur.

En Antarctique, une unité de recherche a fait une énorme découverte. Peu habitués à la biopsie de formes de vie inconnues, les chercheurs norvégiens font appel à Kate Lloyd, une paléontologue américaine qui va les aider à mieux comprendre leur trouvaille. Mais la « Chose » se réveille et se révèle on ne peut plus hostile, massacrant les chercheurs les uns après les autres. Pour plus de paranoïa, la « Chose » est métamorphe et va donc prendre l'apparence de certains membres de l'équipe pour mieux dévorer les autres vivants. Le jeu de survie peut commencer.
Autant le dire tout de suite, The Thing 2011 n'est pas réellement un remake dans la mesure où il ne reprend pas exactement le scénario de l'original ni même ses personnages. Le but affiché au fur et à mesure qu'avancera le film est en fait le développement d'un préquel à The Thing pour mieux mettre en lumière les événements qui ont eu lieu dans la station de recherche norvégienne dont on nous parlait rapidement dans le premier film.
Du coup, on a l'impression de revoir quasiment le même film avec des personnages un peu différents qui ne font pas exactement la même chose que dans l'original.
The Thing 2011 est donc un plus ou moins remake couplé à un plus ou moins préquel. A cette occasion, les effets spéciaux ont bien évidemment été revus à la hausse, notamment en ce qui concerne la « Chose » qui se voit traitée en image de synthèse, là où l'originale n'était qu'une marionnette qui a perdu beaucoup de sa superbe, trente ans après. Le design de la « Chose » ne plaira pas forcément à tout le monde et on lui reprochera surtout un traitement assez inégal d'une scène à l'autre.
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Côté horreur, il faut avouer que le réalisateur néerlandais nous en donne pas mal. Il se dégage un sentiment de paranoïa assez bien rendu, que ce soit à l'écran ou dans la salle de cinéma, le film jouant justement sur la déception des spectateurs et de leurs attentes pour mieux les surprendre. Un bon stress donc et quelques sursauts à noter en face de ce film même si on n'en fera pas non plus des cauchemars la nuit.
Mary Elizabeth Winstead, une habituée des films de genre, et Joel Edgerton, dont on avait déjà parlé pour
Warrior, sont les deux têtes d'affiche du film. Le reste du cast étant norvégien et inconnu du grand public. On reconnaîtra que la performance des deux acteurs principaux, sans être exceptionnelle, reste dans le ton sans qu'on puisse crier au génie pour autant.
Au final, The Thing 2011 reste une très bonne initiative qui transpire l'admiration pour le maître John Carpenter. Le choix d'un préquel était judicieux dans la mesure où le débat de l'adaptation et du remake est légèrement décalé. Trente ans après, l'édition 2011 fait honneur à Carpenter et son oeuvre, en la réactualisant aux endroits qui en avaient besoin. Un film d'horreur tout à fait correct dont le statut de remake est louable mais qui ne rendra pas non plus The Thing 2011 indispensable...

Note critique - Bobomb mitigée