Article issu des archives de mon précédent blog ; cet article a été légèrement retouché pour l'occasion, mais pas grand chose de substantiel. Cet article est dédié à une personne à qui j'ai montré la série récemment :)

Je vais parler aujourd'hui d'une série que j'ai vu au début de cette année, et que même si elle n'est pas révolutionnaire, elle m'a beaucoup plu à l'époque où je l'avais vu. Pauvre de moi, elle m'a obligé à prendre une habitude de vieux : boire de la camomille XD

La_camomille__vrai_symbole_de_Library_War

La camomille, un symbole de Library War qui a toute une histoire et qui est l'emblème du corps des bibliothécaires...

Avant de passer à la critique, parlons d'abord de cette série. A l'origine, il s'agit d'une série de quatres nouvelles courtes ("light novels") comme c'est la mode au Japon (Suzumiya vient du même média avant de devenir l'animé qu'on connaît) écrite par Hiro Arikakawa, une jeune auteur, mais dont seul la première s'appelle Toshokan Senso. Cette dernière a été publiée entre 2006 et 2007.

L'animé a été produit par IG Animation et diffusé au Japon en 2008 lors de la rentrée d'Avril et compte 12 épisodes et un OAV dont je n'ai pas réussi à mettre la main dessus (il n'a pas été sous-titré en Français pour le moment).

La base du scénario est des plus intéressante et rappelle à sa façon Farhenheit 451 de Ray Bradbury puisqu'il est question de censure de livre. Au début de l'ère Seika (ère fictive au Japon, où les dates se donnent en fonction du règne de l'empereur), une loi est votée portant sur l'amélioration des médias. Celle-ci vise avant tout à censurer les médias, et en particulier les livres, qui pourraient portés atteintes à la vie privée, au tradition et l'ordre public. Un Comité vise à l'application de la loi, mais son pouvoir est poussé jusqu'à l'arbitraire, puisqu'il peut se permettre de tout saisir (comme les pompiers de Farheinheit). Heureusement (et c'est là la grande différence avec Farehenheit 451), les bibliothèques, à travers un corps de défense, jouent les contre-pouvoirs.

La série débute au moment où Kasahara Iku est sur le point d'acheter un livre que des hommes du Comité des médias s'apprêtent à saisir. Un bibliothécaire apparaît fortuitement et sauve le livre d'une destruction assurée. Ce sauvetage convainc Kasahara de devenir bibliothécaire où elle rejoindra le corps d'élite, grâce à l'appui de son supérieur Atsushi Dojo. Voilà donc l'épisode un résumé en quelques lignes.

Petite présentation des personnages principaux en image :

Kasahara_Iku

Kasahara Iku est donc l'héroïne et l'idiote idéaliste de la série.

Dojo_Atsushi

Dojo, qui a un caractère tout aussi trempé que son élève, mais qui veillera toujours sur elle. Allez savoir pourquoi d'ailleurs...

Komaki_Mikihisa

Komaki, le personnage toujours souriant, mais je ne sais pas trop son utilité dans la série en fait (chaque série doit avoir son Matsuda !! XD)

Shibasaki_Asako

Shibasaki, la copine de chambre de Kasahara, et aussi meilleure amie, ne sera jamais de trop pour aider son amie.

Genda_Ryusuke

Genda, parce que dans toute série, il faut bien un gros bourrin de service :p

Tezuka_Hikaru

Et enfin Tezuka, qui est le dernier gros perso présenté lors du deuxième épisode. D'apparence très froide, il cache un secret qui sera dévoilé bien sûr au cours de la série.

J'ai donc pas mal apprécié l'animé déjà par sa qualité technique, même si le chara-désign est classique, il n'en reste pas moins efficace et on a affaire à une animation plutôt fluide et une bonne intégration de la 3D (d'ailleurs, un des derniers plans de la série, où on voit la caméra tourner autour de Dojo m'a bien scotché, même s'il dure quelques secondes seulement), les machines et les armes font vraiment réalistes, les combats sont intenses, même si un peu de réalisme (mais où sont donc les morts??) n'aurait vraiment pas fait de mal. L'animé se suit très bien, les personnages sont suffisamment développés pour qu'on s'y attache, bien que l'animé se focalise trop sur les histoires d'amours, reléguant plus ou moins au second plan l'histoire concernant la trame principale sur le Comité des Médias, alors qu'on a affaire à un univers très développé dans sa conception (on compte plusieurs bibliothèques, qui ont plus ou moins d'importance; le corps de bibliothécaire possède plusieurs grades...). Au niveau musique, elles sont plutôt discrètes, mais j'avoue bien aimer l'opening et l'ending (surtout l'ending qui donne vraiment envie de rêver).

Autre reproche sur l'animé : celui-ci est bien court, ce qui fait que la fin tombe comme un couperet et me paraît bâclé (ils (sur)vécurent heureux et eurent plein d'enfants, on connaît mieux comme tout de même...). Je veux dire par-là, on veut faire passer le Comité des Médias pour des super durs, alors qu'au final, il s'agit de branloques, à tel point qu'on voudrait sympathisé avec eux tellement qu'ils en deviennent pathétiques. Un peu plus de résistance de leur part aurait été bienvenue.

Mais tout de même, ces critiques n'émincent pas le plaisir que j'ai pris en regardant cette série, surtout au regard des différentes mimiques que prend Kasahara qui m'ont font sourire, voire simplement rire.

Kasahara_en_singe

D_formation_Kasahara

Et puis cette série met le doigt sur une actualité, dans le sens où la censure (et l'autocensure) apparaît comme un problème permanent de la démocratie. Je ne parle pas bien sûr de la théorie du complot, mais des placements qu'on peut faire des animateurs (Vire son regard sur Stéphane Guillon), ou la retenue qu'on peut faire des dépêches d'agence (des vacances présidentielles au Mexique par exemple), et j'en passe et des meilleurs sur le problème de partialité des médias, que ça soit en France ou au Japon ou de façon général les démocraties dont un des principes de base est que l'information soit transparente et accessible à tous.

Franchement, c'est un très bon ending, comme on en rêverait en voir plus souvent dans les animés :)

A noter que le manga est disponible chez Glenat et qu'ils ont même pris le risque d'éditer les romans à l'origine de cet animé. Initiative vraiment à saluer !