Virgin Radio - Une nuit complète consacrée à Muse

Ce soir sur Virgin Radio, nuit spéciale Muse à l'occasion des deux dates au Stade de France.

Le programme

- Dès 21H : les premiers titres joués par le groupe en direct du Stade de France.

- A partir de 23H30 : Playlist des auditeurs Spécial Muse

- A minuit : la "Story of Muse". Thomas Caussé revient sur le parcours du groupe et proposera une interview de Chris Wolstenholme, le bassiste du groupe.

- Enfin toute la nuit, les meilleurs titres "Live" du groupe seront diffusés à l'antenne.

A noter que cette soirée devrait être (logiquement) disponible pendant 24H sur le site de virginradio.fr (Replay 24).

 

 

Interview de Muse par Le Monde

 

Comment vous êtes-vous imposés à vos débuts ?

Matthew Bellamy : Ma priorité a d'abord été le concert. Nous avons d'ailleurs toujours été meilleurs sur scène qu'en studio, où il est difficile de capter la même spontanéité, la même honnêteté.

Dominic Howard : C'était notre première obsession, jouer le plus possible, devant le plus de monde possible. Cela a été le cas en France. Nous n'y avons pas débarqué en terrain conquis, les poches pleines de hits. Nous avons joué partout en commençant par les plus petites salles. Notre succès s'est construit graduellement. Même si, lors d'un de nos premiers concerts à Paris, au New Morning, nous n'en revenions pas de la foule dans le club et du monde resté dans la rue. Nous n'imaginions pas pour autant jouer un jour au Stade de France.

Dès votre premier album, on avait l'impression que votre musique aspirait à être jouée dans les stades ?

M. B. : Les groupes disent souvent préférer l'intimité, moi je préfère les stades. Beaucoup de mes idées musicales sont plus adaptées aux grandes salles qu'aux petites. Cela vient sans doute de mon intérêt pour la musique classique, et les compositeurs recherchant des effets grandioses.

Vous aviez une formation classique ?

M. B. : Je n'ai découvert la musique classique que vers 16-17 ans, mais elle a eu une grosse influence sur moi, particulièrement la fin de la période romantique - Chopin, Tchaïkovski, Rachmaninov, Berlioz... J'ai aimé sa dimension dramatique, sa grandiloquence, sa capacité à véhiculer une grande variété d'émotions. Il a fallu attendre deux-trois albums pour que je puisse intégrer ce type d'idées musicales dans le groupe.

Vous n'avez jamais peur de donner une allure trop pompeuse à votre musique ?

M. B. : (rires) Je pense qu'elle ne l'est pas assez. Le danger pour certains artistes est de trop rapprocher leur art de leur personnalité. Je serais très mal à l'aise de ne jouer qu'avec une guitare sèche, j'aurais l'impression de trop m'exposer. Je préfère une musique qui s'invente un univers.

Vous sembliez prôner un retour à l'intensité émotionnelle qui avait marqué le début des années 1990 avec Jeff Buckley, Nirvana ou Radiohead ?

M. B. : Nous étions attirés par cela, tout en essayant d'y introduire quelque chose de plus léger. Notre musique possède des émotions profondes comme un sens de l'humour. Au début, nous étions focalisés sur l'expression d'une anxiété personnelle. Puis nous avons élargi nos thèmes, en abordant par exemple la science-fiction. Cela est allé de pair avec l'exploration d'un plus grand spectre musical.

L'appellation "rock de stade" a souvent eu une connotation péjorative ?

D. H. : Un groupe comme U2 lui a redonné une dimension positive. Ils nous ont fait comprendre que les concerts de cette taille avaient une obligation d'excellence en termes de décor, de lumière, de mise en scène. Nous avons essayé de suivre leur voie. Et le niveau d'excitation généré par de telles foules procure des sensations hors du commun.

Avec le temps et le succès, avez-vous réussi à préserver vos liens ?

M. B. : Nous sommes passés par beaucoup de hauts et de bas. Pendant l'enregistrement du dernier album, en particulier, nous avons connu pas mal de moments difficiles.

D. H. : Nous vivons assez dispersés. Mais grâce aux tournées et aux enregistrements nous passons beaucoup de temps ensemble et avons plein de projets d'avenir. Même après avoir enrichi nos musiques de claviers ou d'arrangements symphoniques, le coeur de Muse reste la puissance et la dynamique du trio guitare, basse, batterie.

Source : lemonde.fr

 

Vidéos Concert Stade de France - 11 Juin 2010

 

Quelques rares captures vidéos de "qualité" sur le net