Puella Magi Madoka Magica, ou de son titre original Mahou Shôjo Madoka Magica (= Madoka Magica la petite sorcière), ce n'est pas forcément un titre racoleur. Personnellement, le terme « petite sorcière » me fait penser à Sailor Moon, Card Captor Sakura ou encore Magical DoReMi (un traumatisme de mon enfance) ; bref tous ces animes niais pour les jeunes filles de 10 ans. D'ailleurs l'opening de Madoca Magica nous témoigne de l'univers auquel on devrait s'attendre : héroïne habillée en rose, balai magique... Hélas, grossière erreur ! Âmes sensibles s'abstenir, car avec Madoka Magica, on ne joue pas dans la cour des petits, bien au contraire.

Cet article va comprendre deux parties ; une première partie sans spoil, et une deuxième avec.

Classique, donc efficace

Dans notre univers, il existe des familiers magiques, capables d'exaucer les vœux des jeunes filles. Mais seulement à condition que celle-ci accepte de devenir une Puella Magi, c'est-à-dire une magicienne prête à combattre le mal. En effet, il se cache dans ce monde des sorcières maléfiques, une matérialisation du mal de la société, responsables des malheurs tels que le suicide, le terrorisme etc. Madoka, une jeune lycéenne ordinaire de 14 ans est un jour approchée par Kyubey, un des familiers magiques, qui lui propose de devenir une Puella Magi, en avançant que celle-ci a un énorme potentiel.

Produit par le studio d'animation Shaft, et le talentueux réalisateur Sinbô (Bakemonogatari, Arakawa under the Bridge...), Madoka Magica est un des rares animes a être une œuvre entièrement originale. J'entends par là qu'il n'est en aucun cas question d'adaptation de manga/novel pour cet anime, chose d'autant plus appréciable lorsque l'on sait que les studios d'animation aujourd'hui préfèrent se la jouer sécurité, en portant à l'écran des œuvres à succès. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle peu de personnes s'intéressaient à cet anime au départ, ne sachant pas à quoi s'attendre.

D'après ces quelques lignes, le scénario parait bien creux et classique. Pourtant, quel plaisir de retrouver une trame maîtrisée, sans véritable faille, tout en introduisant des subtilités complexes. L'un des points fort de l'anime d'ailleurs est d'avoir su incorporer de la philosophie dans le scénario (des références telles que le mythe de la caverne ou le fondement du christianisme) sans pour autant tourner autour du pot. Ainsi, on découvre bien vite que l'histoire va au-delà du simple combat manichéen...

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