Ah oui ! Là je suis content ! Tellement content que je vais poster gratuitement un gif de poney et un autre de Konata pour montrer à quel point je suis content.

 

Pourquoi cette joie, me demanderez vous ? Et bien c'est l'effet RoboGeisha. Un vrai nanar comme on les aime ! Certes il est fait avec les moyens du bord, et ils sont peu nombreux, mais boudiou quel panard ! Allez viendez, je vais vous parler plus précisément de ce film.

              

                                                             Cette image résume parfaitement le film

Noboru Iguchi, ce nom doit parler aux amateurs de nanars asiatiques. Ce petit fripon a commencé en tant que réalisateur de films pour adultes avant de tenter une incursion dans le cinéma plus conventionnel dirons nous. Il se lance en 1997 avec le film Kurushime-san qui donne le ton du style de film dans lesquels s'illustrera ce fifrelin d'Iguchi, le film d'horreur comique. Le CV du bonhomme compte moult films qui font rêver avec leurs titres évocateurs : Machine Girl, Karate-Robo Zaborgar, Dead Sushi, Zombie Ass et celui qui nous intéresse aujourd'hui : RoboGeisha.

        

                                                       Les produits laitiers sont nos amis pour la vie...

RoboGeisha est un film d'action/science-fiction qui raconte l'histoire de Yoshie (Aya Kiguchi), une jeune fille en rivalité avec sa peste de grande sœur Kikue (Hitomi Hasebe), qui est une geisha. Les deux jeunes filles sont invitées un jour chez un client important, Hikaru Kageno (Takumi Saito), qui dirige avec son père une acierie. Lors du dîner, les jeunes filles sont kidnappées et intégrées dans l'armée secrète des Kageno, constituée de geisha tueuses surentraînées. Les deux soeurs vont rivaliser de zèle pour gravir les échelons de la compagnie, perdant de leur humanité à grand coup de transhumanisme que ne renierait pas Adam Jensen. Mais lorsque Yoshie découvre le but terrifiant des Kageno, celle-ci décide de tout faire pour les arrêter. Mais sera-t-elle de taille ?

 

                                                      BANG TEH AWESOMENESS !!! 

Le postulat de départ est extraordinairement génialissime tant il est improbable. Il fallait vraiment être un génie parmi les hommes pour se dire qu'il serait bon de réaliser un film qui parle de geishas cybernétisées. Le scénario est comme on peut s'y attendre, très what the fuckesque. Pourtant, celui-ci ne se départit pas d'une certaine profondeur lorsqu'il aborde les relations entre les deux sœurs. Celles-ci vacillent entre l'amour et la haine, c'en est presque touchant, et c'est surprenant qu'un nanar arrive si bien à retranscrire les relations entre deux personnages. De nombreux films devraient même en prendre de la graine. Un très bon point pour le film, cependant, seules les deux sœurs ont bénéficié d'un tel traitement. C'est un peu dommage que les autres personnages soient aussi stéréotypés, surtout après avoir vu un tel soin apporté à ces deux protagonistes.

                                         

                               Et oui vous avez bien lu, il s'est bien mangé une volée de shuriken rectals...

Le film est bien entendu à prendre au second degré. C'est un nanar, certes, mais un nanar qui s'assume et ça fait du bien de voir ça ! Les acteurs ont un jeu complètement en roue libre, accentuant les grimaces et les cris exagérés, un peu comme dans Battlefield Baseball. Les effets spéciaux sont risibles, mais contribuent à installer l'ambiance barrée du film. C'est moche, c'est kitsch et donc, c'est génial. Pour ma part j'ai été très fan du Robot-Château qui détruit les immeubles qui se mettent à saigner du sang numérique. Le propos loufoque du film est par ailleurs appuyé par une vraie inventivité pour les armes et les mises à mort. Le lait de Tengu, qui fait fondre le visage, l'épée popotin, l'hadicap-gun, le meurtre par crevettes frites...L'imagination de Noboru Iguchi semble sans limites, allant même jusqu'aux frontières d'un mauvais goût vraiment jouissif.

      

C'est une geisha qui se tranfsorme en tank pour combattre un chateau-robot ! Vous avez besoin de plus de raisons pour voir ce film ?!

      

                                          J'ai de sérieux doutes à propos de l'ergonomie de ces lames...

Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce nanar ! Gore, mais grandguignolesque, sexy-crade, le film se regarde pour ce qu'il est : un film de série B qui s'assume. Pour peu qu'on ne soit pas rebuté par le mauvais jeu d'acteur (là encore complètement assumé) et par des effets spéciaux qui font mal aux yeux, RoboGeisha est un film satisfaisant. Et si vous êtes amateur de nanar, plongez vous avec délices dans cet excellent mauvais film qui devrait égayer vos soirées de cinémasochiste. Ne vous en privez pas, vous pourriez rater l'occasion de passer un excellent moment ! Ah ouais je suis vraiment content, ça fait du bien de constater qu'un mauvais nanar sera toujours plus drôle qu'une excellente comédie !

            

                                                      La voix off de la bande-annonce est mythique.