ATTENTION, IMAGES VIOLENTES. MAIS LA REALITE, C'EST AUSSI CELA.

La bombe atomique. Les japonais l'ont subi deux fois, comme vous le savez. Si vous ne le savez pas, il faut commencer a vous inquièter. Aujourd'hui on va donc parler de l'art japonais qui traite du monde après Hiroshima. Je vais reprendre une formule de Michael Lucken, un historien d'art. « voir, c'est ici ne plus comprendre'. La plupart des photos prises a Hiroshima et Nagasaki le furent dans les jours, au pire dans les semaines qui suivirent la catastrophe. Du jour de l'explosion, il n'existe que 5 photos, de Matsushige Yoshito. Il habitait alors a trois kilomètres du point d'impact, et était reporter dans un journal local. Légèrement blessé, il sorti dans la rue et pris 5 photos, dnt les trois ci dessous. Le cadrage n'est pas réfléchi, et elles sont floues car la pellicule a été endommagée par la radioactivité.

 

Pour ceux qui se posent la question, oui, l'ombre, c'est bien celle d'un homme désintégré instantanément lors de la déflagration.

Yamada Eiji, une douzaine d'heures après le bombardement de Nagasaki, réalisa une série d'aquarelles nommés « croquis de la plaine atomique ». Yamahata Yosuke fit, quand a lui, une centaine de photos deux jours plus tard. Elles sont d'une intensité saisissante. Aux artistes cités plus haut, on rajoutera Kishida Mistugi. Toutes ces oeuvres ressemblent a des travaux d'amateurs. Logique, me direz vous, face a un tel choc, la principale préoccupation n'est certainement pas celle d'avoir un cadrage millimétré.