Hop hop hop, voici sans supplément, dans la série des
biographies chez Pix'N Love la numéro 2 de la famille consacrée à
un français (cocorico) : Michel Ancel. Troisième volume sorti de la
série "les grands noms du jeu vidéo", cet ouvrage écrit
par Daniel Ichbiah en collaboration avec Sébastien Mirc est en fait
le numéro deux de la série. Il était donc indispensable de combler
l'étrange vide entre le numéro 1 (Takahashi Meijin) et le numéro 3
(Gunpei Yokoi) dans ma bibliothèque vidéo ludique.

Oui, madame elle est belle ma biographie. 466 grammes, 193 pages,
16 euros. Elle est fourrée avec  du Michel Ancel agrémenté de
plusieurs ingrédients. En fait, un peu comme un mille feuilles, elle
se divise en huit strates (chapitres).

Vous y trouverez l'enfance de Michel Ancel, ses premières amour
en jeu vidéo, ses nombreux déménagements en raison du travail de
son père. Des quartiers difficiles, d'autres beaucoup plus
agréables. Un brassage de cultures qui a ouvert l'esprit de Michel
Ancel et de sa sœur (souvent citée et mise à contribution).

C'est avec un Atari ST que le créateur fait ses premières armes.
Et c'est dans le graphisme que s'exprime tout d'abord sa fibre
artistique. C'est là qu'il commence à travailler réellement dans
le monde du jeu vidéo. Son boulot est remarqué par Ubisoft ou
plutôt par Gérard Guillemot. Et c'est parti, voilà qu'Ancel
commence son aventure avec UbiSoft ! Plusieurs productions de qualité
(même si le succès commercial n'est pas toujours au rendez-vous)
puis la révélation avec Rayman qui provoque le raz de marée que
l'on connait. On enchaîne sur Behond Good and Evil, puis on tombe
dans l'univers délirant des lapins crétins, non sans avoir
travaillé sur une superproduction du calibre de King Kong pour Peter
Jackson. La boucle est bouclée avec les perspectives d'avenir et
bien sûr Rayman origins ainsi que BGE2.

Le tout est saupoudré de nombreuses entrevues avec des
collaborateurs ou des proches ; Philippe Ancel, Sophie Markus, Gérard
Guillemot, Frédéric Houde, Yves Guillemot, Christophe Héral,
Xavier Poix, Nicolas Normandon.

La plume de Daniel Ichbiah sans être aussi enflâmée que dans
"La saga des jeux vidéos" donne au récit de la vie de
Michel Ancel une saveur très agréable. Un juste équilibre entre
une narration fluide et une précision nécessaire à une biographie.

Seule ombre au tableau, une impression déficiente par moment. Les
caractères imprimés bavent sur certaines parties de pages avec
l'impression que le texte passe en gras de temps en temps. Une
carence qui n'est évidement ni du fait des auteurs ni du fait de
l'éditeur et qui ne nuit pas à la lecture. Mais en bon français,
il fallait bien que je trouve quelque chose à redire. Parce que pour
conclure, cette biographie me semble indispensable à tout gamer (ou
non d'ailleurs) qui se respecte. D'autant qu'il n'est pas commun
d'avoir un auteur français qui ait été fait chevalier des arts et
des lettres (sans porter de costume en plus ;-)).

Michel Ancel, biographie d'un créateur de jeux vidéo français, dans la
collection les grands noms du jeu vidéo #2 chez Mix'N Love editions,
16€.

Vous pouvez lire cet article et bien d'autres sur mon Blog : Parallaxe