En tant que gamer, j'ai un petit côté "fan du Japon" et j'aime les titres qui sont capables de me transporter dans un univers au style nippon. Que se soit une ambiance futuriste ou médiévale, seule la fidélité aux récits du pays du soleil levant compte à mes yeux. Or, il se trouve que je dispose sur la Wii de deux softs qui répondent parfaitement à ma demande : Muramasa et Fragile.

Tout deux édités par Rising Star Games, ces jeux qui avaient peu de chances de sortir en Europe au début ont finalement pu conquérir un public d'amateurs. Hélas, et comme c'est souvent le cas pour des jeux originaux, ils n'ont rencontré qu'un succès d'estime : adulés par la presse, les ventes n'ont pas suivi. Mais l'aspect financier ne constitue pas le coeur de notre article. Non, ici je vais parlé de mes sentiments manette en main.

Incarné un avatar en 2D dans un japon médiéval, entouré de créatures magiques et folkloriques est une expérience unique dans ma vie de joueur. Quel bonheur de combattre cinq ou six ninjas de façon dynamique, tailladant un ennemis tout en renvoyant un shuriken sur un autre. Quel plaisir de se battre contre une pieuvre géante sur une mer déchainée, véritable réplique d'une estampe japonaise (je suis fan de ces oeuvres). Que dire lorsque l'on courre sur les toits orangés d'une ville, avec l'ombre des passants en contre-bas qui ignorent ce qui se passe au-dessus de leur tête ? Les larmes me montaient presque à l'oeil quand je parcourais les champs sous un soleil couhant, avec une musique si entraînante et si nippone. Pour moi Muramasa est remplit de ces petits moments, que l'on aime particulièrement surtout si on a pu les voir dans un manga.

Concernant Fragile, je vais être honnête avec vous : je ne l'ai pas terminé. Je vais même vous expliquer comment je l'ai commencé. Sachant que le jeu se déroule pour sa majeure partie de nuit, je l'ai commencé vers 23h30. Une belle nuit chaude, la fenêtre ouverte sur ma gauche et mon coude posé sur le rebord, face à la TV. Tout de suite séduit par la teinte des couleurs et le sentiment de solitude qui se dégage du titre, je me souviendrais toujoours du premier monstre que l'on rencontre. Ce qui m'a frappé, c'est son aspect très "Voyage de Chihiro" : une forme noire avec un masque de métal, bien trop fort pour un début d'aventure et si arrogant envers le joueur :

- "Qui est-tu ?"

- "Je n'ai pas à te réponde."

D'un côté un titre nerveux qui nous transporte dans un japon féodal, où l'action tient une grande place dans des décors de rêve pour tout amateur de Japon. De l'autre, un titre à savourer seul, à l'action lente et mélancolique mais qui dispose lui aussi d'une ambiance unique. Finalement, je pense que j'ai trouvé la marque de fabrique d'un jeu porteur de sentiments : un titre qui passe inaperçu, qui échappe au marketing mais qui touche un public de passionnés. Des exemples ? Ico, Shadow of Colossus, Okami, etc...